C'est parti Bonjour les gens. En plus de faire péter l'emmerdomètre de nos femmes et de pourrir nos relations communes un mois durant, cette 19ème édition de la Coupe du Monde de Football sera avant tout l'occasion de goûter un spectacle toujours riche en éclats et rebondissements (élimination de la France au premier tour, de l'Italie au second et le sacre final du Ghana à la stupéfaction de tous ?!!!!), mais également de vérifier dans les quelques colonnes de cet honorable tabloïd quelques axiomes à la peau dure. C'est tout plein d'excitation d'avant match qu'on relèvera les problèmes de riches de l'Argentine de Maradona qui devra composer avec sa palanquée d'avants de classe mondiale dont elle devra gérer les égos et notamment de ceux qui devront cirer banquette. Parce que franchement, une attaque Messi, Tévez, Milito, Aguerro, Higuain et Di Maria, ça a quand même de la gueule, sans compter Martin Palermo, passés 35 ans, qui ne devrait pas trop faire de vagues, tout heureux déjà d'être là. Côté espagnol, alors que les fonctionnaires en grève l'ont mauvaise et se sont même jetés dans la rue mardi dernier pour le faire savoir, ils peuvent désormais distinguer une éclaircie dans le sombre ciel ibérique : leur équipe nationale, la Roja, est méchamment en forme et semble prête à décrocher un premier Graal mondial après l'Europe en 2008. Et ce n'est pas la Pologne, victime expiatoire repartie avec six pions dans la besace à Murcie en match amical qui jurera, la main sur le cœur, le contraire. Mais ce mondial, ce sera également l'occasion de voir jusqu'où ira Raymond Domenech dans sa volonté de titiller son monde en imposant des idées contraires à la raison footballistique, et il ne serait pas étonnant de le voir faire son cirque uniquement pour se faire sortir au premier et réitérer sa demande en mariage à Estelle (remember l'Euro) qui n'a, semble-t-il, pas encore dit oui. Les premiers éléments de réponse devraient tomber à l'issue de son match contre l'Uruguay qui suivra un peu ragoûtant Afrique du Sud-Mexique en ouverture, mais pas de panique, des matchs pourris on devrait également en voir quelques uns durant la compétition. Enfin, cette grand-messe du football nous permettra à chaque coup d'envoi de regretter un peu plus notre non-présence au terme d'une campagne de qualification des plus moisie, entamée sans panache par une défaite face au Gabon à domicile et conclue, toujours à dom', sans gloire face à un Cameroun triomphant qui nous est, et c'est là le drame, même pas supérieur intrinsèquement parlant. Une absence qu'on a cru un moment combler par une éventuelle qualification à la prochaine CHAN 2011 au Soudan, mais c'était sans compter sur cette annus horribilis que fut la saison 2009-2010 pour notre football national. Mais ça, c'est une toute autre histoire sur laquelle on reviendra plus tard, mais en attendant, pourquoi bouder notre plaisir de se scotcher face à 64 matchs disputés en terre sud-africaine pour une apothéose prévue le 11 juillet prochain ? Bon spectacle, alors.