Echanges : Le déficit commercial ralentit A fin novembre 2009, il s'améliore de 12,5% à 136,1 milliards de DH. A fin novembre 2009, il s'améliore de 12,5% à 136,1 milliards de DH. Les exportations de phosphates dégringolent de 71,5%. La facture pétrolière s'allège de moitié et celle céréalière d'un quart. Le déficit commercial se rétrécit. Selon la dernière note mensuelle de l'Office des Changes, il ressort à près de 136,1 milliards de dirhams à fin novembre 2009 et s'améliore de 12,5% par rapport à la même période en 2008. A l'origine de cette tendance, le reflux des exportations de marchandises qui se sont chiffrées à 103,2 milliards de dirhams, en baisse de 30,6% par rapport à la même période de l'année 2008. Les ventes de phosphates et dérivés ont essuyé une baisse nette de 65,1% à plus de 33 milliards de dirhams. A elles seules, les ventes de phosphates ont chuté de 71,5% à 4,9 milliards de dirhams. Subissant le même sort, les exportations des composants électroniques (transistors) et fils et câbles pour l'électricité se sont rétractées, elles aussi, de 22,9% à 3,2 milliards de dirhams et de 43,1% à 4,8 milliards respectivement. Le textile n'échappe pas non plus à cette tendance. Après une quasi-stagnation à fin octobre, les ventes plongent de nouveau dans le rouge en s'établissant à 16,7 milliards de dirhams pour les vêtements confectionnés, soit une baisse de 5,6% et à plus de 6 milliards de dirhams (-1,9%) pour les articles de bonneterie. S'agissant de l'autre plateau de la balance commerciale, les importations, celles-ci se sont repliées de 21,3% à 239,3 milliards de dirhams. Cette situation s'explique notamment par le repli des cours du baril de pétrole ainsi que des matières premières. C'est ainsi que la facture pétrolière s'est réduite de moitié (51,1%) pour atteindre 14,6 milliards de dirhams. La facture céréalière a diminué de 24,9% suite à la contraction des approvisionnements en blé (-55,8%) et de maïs (-28%), note l'Office. Idem pour les achats en biens d'équipement qui ont reflué de 6,5% à 60,7 milliards de dirhams. Ce qui représente un tassement de cette décroissance si l'on tient compte des chiffres des dix premiers mois. Ceci montre que l'investissement commence à reprendre. D'ailleurs, les crédits à l'équipement progressent de 26% à 119,1 milliards de dirhams, par rapport à novembre 2008 selon Bank Al Maghrib. En outre, les achats de voitures de tourisme empruntent également le même trend baissier. Elles ont régressé de 14,8% à près de 7,6 milliards de dirhams. Par ailleurs, le déficit commercial ne va pas sans affecter la balance courante qui reste dans le rouge. L'analyse des principaux postes montre une rétractation mais dans de moindres proportions par rapport aux mois précédents. La baisse des recettes voyages s'est limitée à 5,7% pour 48 milliards de dirhams. Et celle des recettes MRE à 6,2% pour une valeur approchant les 46 milliards. Le reflux de la demande étrangère adressée au Maroc se justifie également par la contraction des investissements directs à l'étranger qui ont glissé de 32,1% à 20 milliards de dirhams confirmant ainsi les prévisions internationales de la majorité des études et enquêtes réalisées sur ce sujet. En revanche, les recettes enregistrées par les centres d'appels et celles au titre des services de communication se sont améliorées respectivement de 13,1% à plus de 3 milliards de dirhams et de 6,6% à 4,9 milliards. Si l'on tient compte de toutes ces recettes, soit 122 milliards de DH, il faudrait 14 milliards au moins pour contrebalancer le déficit commercial. La détérioration des termes d'échange qu'a subie le Maroc est en relation avec un contexte économique international morose. Ainsi, à fin novembre les échanges commerciaux du Maroc avec l'étranger se sont établis à 342,6 milliards de dirhams en baisse de 24,4% par rapport à la même période de l'année 2008.La France conserve la première marche du podium et reste donc notre principal partenaire commercial : premier client avec 25,8 milliards de dirhams et premier fournisseur avec 37 milliards de dirhams. Elle revendique 18,3% du total des transactions commerciales du Maroc avec l'étranger. Elle est suivie de l'Espagne avec 50,5 milliards de dirhams et qui est notre 2e client avec 21,2 milliards de dirhams et deuxième fournisseur avec 29,2 milliards. Les Etats-Unis d'Amérique pointent à la 3e marche du podium avec 20,6 milliards de dirhams, devant l'Italie (20,3 milliards de dirhams) et la Chine (20,2 milliards).