Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Les promesses du marché marocain Le cabinet d'études britannique Oxford business group vient de publier les résultats d'une étude de marché du secteur du transport aérien au Maroc. Il en ressort grosso modo que le cycle de vie de ce dernier correspond à une période d'expansion laissant présager encore de bonnes perspectives de développement allant du nombre croissant du volume des ventes jusqu'aux marges bénéficiaires toujours importantes, fruit de la marge de manoeuvre intéressante que procure le libre jeu de la concurrence. De l'avis des experts, c'est une opportunité d'investissement qui se présente malgré le contexte mondial peu favorable et «la compétition croissante». Le cabinet rassure les entrepreneurs douteux et frileux en précisant que «le marché est loin d'être saturé». Partant d'éléments scientifiques, l'étude s'appuie sur les perceptions des 50 compagnies aériennes desservants le pays, leur plan de développement prévisionnel ainsi que les chiffres portant sur l'évolution du trafic aérien ou encore celle des nuitées touristiques. «La confiance dans le secteur touristique au Maroc est en hausse, les compagnies aériennes semblant prévoir une augmentation de la demande à court et moyen terme», note-t-on. Le nombre des compagnies low-cost ont progressé de 25% durant cette année pour s'élever à 18 opérateurs assurant les vols vers et depuis le Maroc. Mieux encore, l'Europe qui capte à elle seule les trois quarts du trafic aérien a enregistré à la fin mai dernier une hausse de 7% du nombre de ses passagers à destination de notre pays. Il paraît ainsi que la crise de l'euro et l'instabilité qui menace toujours la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient) n'affectent en rien «l'engouement grandissant» des transporteurs aériens. Bien au contraire, «elle va peut être déboucher sur une augmentation des voyageurs vers le Maroc», prévoient les experts. Cela est d'autant plus vrai que «les investissements constants des compagnies aériennes portent à croire que le marché du tourisme est prêt pour une croissance à moyen et long terme». 20 à 30 avions supplémentaires pour la RAM À commencer par Royal Air Maroc. La compagnie nationale a dévoilé au mois de juin dernier un ambitieux programme d'investissement d'avenir. Ce plan de renouvellement du parc consiste en l'achat de 20 à 30 avions supplémentaires d'ici à 2020, dont 5 long-courriers. La RAM a manifesté son intérêt pour l'avionneur européen Airbus en guise de rajeunissement d'une flotte qui vieillit. L'ouverture de nouvelles dessertes aériennes fait partie également de la stratégie en vigueur, à l'exemple des deux liaisons en vue à savoir Nairobi et Sao Paulo. Selon Oxford business group, la RAM n'est pas la seule à annoncer le renforcement de ses vols. British Airways compte augmenter à partir du mois de novembre prochain le nombre de ses vols entre Marrakech et Londres pour les faire passer à 10 vols par semaine au lieu des 7 actuellement soit la deuxième révision à la hausse en l'espace de moins d'une année. Il en est de même pour Ryanair qui a fait passer à 8 le nombre des aéroports locaux desservis cette année. À noter enfin qu'à l'échelle nationale, les dessertes régionales promettent elles aussi de beaux jours. «Il reste des destinations touristiques importantes qui sont peu, voire pas desservies, comme Ouarzazate, Errachidia, Laâyoune, Dakhla et Essaouira et qui devraient offrir des opportunités de croissance», souligne t-on. Bien que beaucoup d'efforts attendent le Maroc au niveau de l'harmonisation de son cadre réglementaire avec les exigences européennes dans le cadre de l'accord OpenSky signé en 2006. Un accord qui traîne sur bien des aspects pour ne citer que la mise à niveau des infrastructures et des systèmes de contrôle et de sécurité aérienne (cf.www.lse.ma)