Vous êtes ici : Actualités / A La Une / L'ambassade du Maroc au Caire installe une cellule de crise En raison de la situation sécuritaire chaotique en Egypte, l'Ambassade du Maroc au Caire a mis en place une cellule de communication joingnable 24 h sur 24 h dédiée aux ressortissants marocains « en vue de suivre leur situation dans le contexte des événements que connait ce pays ». « Cette cellule de communication assurera le suivi de la situation des membres de la communauté marocaine. Nous sommes en contact avec eux. Nous avons mis à leur disposition des numéros de téléphones portables depuis que les autorités égyptiennes ont déclaré l'état d'urgence et décrété un couvre-feu. Nous fournissons aux ressortissants marocains les informations nécessaires. Nous les rassurons également. Nous leur demandons d'éviter les lieux de rassemblement des manifestants. Pour le moment, le calme revient doucement en Egypte », affirme, dans une déclaration au Soir échos, Mourad El Berroug, responsable de cette cellule de communication. Selon ce responsable à la représentation diplomatique du Maroc au Caire, il n'y a eu aucune victime marocaine à déplorer. Selon les chiffres officiels de l'ambassade du Maroc au Caire, le nombre de Marocains résidents dans le pays des pharaons est de 6 637 Marocains. « Nous avons demandé à nos ressortissants de respecter scrupuleusement les horaires du couvre-feu, de 19 heures à 6 heures du matin, imposé suite à l'instauration de l'état d'urgence. Il faut avouer que les résidents Marocains n'ont aucun problème ici en Egypte », rassure Mourad El Berroug, qui indique que l'option de rapatriement des ressortissants marocains n'a pas encore été décidée. D'ailleurs, aucun MRE en Egypte n'a formulé de demande de rapatriement malgré la situation instable qui règne dans le pays. En février 2011, l'Ambassade du Maroc au Caire avait procédé au début de la révolution égyptienne qui a renversé le pouvoir de Hosni Moubarak, au rapatriement des ressortissants Marocains. Des avions ont été affrétés pour faire évacuer les Marocains désireux de quitter l'Egypte, où la tension était à son comble. Des demandes de rapatriement ont été formulées à l'époque par des étudiants, des touristes et des personnes âgées. Nombreux sont les Marocains résidents en Egypte qui voulaient y rester. Dénonciation à travers tout le Maroc La violente et sanglante répression de l'armée égyptienne, qui a fait près de 800 morts a été dénoncée par les Marocains qui ont investi les rues pour exiger le départ de l'ambassadeur d'Egypte à Rabat. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche dernier à Rabat à l'appel du mouvement Adl wal Ihssane. La foule imposante composée majoritairement d'hommes mais aussi de familles venus de tout le Royaume a marché dans le calme pendant près de deux heures dans le centre de la capitale, sous l'oeil des forces de l'ordre, qui ne sont pas intervenues. Les manifestants ont appelé à l'arrêt immédiat des violences. Des manifestations spontanées de citoyens ont eu lieu également vendredi dernier. Près de 500 personnes avaient manifesté juste après la prière devant une mosquée du quartier Hay Al Fath à Rabat. Quelques dizaines d'avocats ont par ailleurs manifesté le même jour devant l'ambassade de l'Egyte dénonçant « un crime contre l'humanité ». Des manifestations ont également eu lieu notamment à Casablanca et à El Jadida. La position officielle du Maroc Sur le plan officiel, le Maroc déplore avec « émotion et forte consternation les pertes humaines, aussi bien civiles que parmi les forces de l'ordre en Egypte ». Les propos sont du ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération Youssef Amrani, qui s'exprimait au micro de la chaîne de télévision américaine CNN. Le ministre a insisté sur « l'importance de sauvegarder l'unité nationale et la stabilité de l'Egypte afin d'éviter une situation chaotique ou pis encore, un embrasement régional, notamment en ce moment où l'administration américaine, relance le processus de paix au Proche-orient». « Il est fondamental pour l'Egypte de trouver une solution politique fondée sur le dialogue et la confiance qui prend en compte l'ensemble des composantes de la société égyptienne », a-t-il dit, soulignant que la construction démocratique «est un processus long et ne peut se faire que par le dialogue, le respect de l'autre et dans le cadre d'une approche inclusive».