Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Gesticulations du Polisario La « menace » par le Polisario de reprendre les armes est à prendre pour ce qu'elle est, l'expression ridicule d'une faction à bout de raisonnement. Au moment où à Madrid s'ouvre le procès pour crime contre l'humanité de 28 dirigeants du front séparatistes, l'annonce de cette menace sonne trop comme une tentative de diversion. Toutefois, s'il était possible de poursuivre la logique de cette déclaration jusqu'au bout et si nous revenions à une guerre au sud du Maroc, se poserait peut-être plus clairement la question du rôle d'Alger, qui parions-le, n'a aucun intérêt à voir à sa frontière occidentale un front de violence. D'autant que l'élection au Mali, si elle a permis de ramener le calme dans le pays n'a pas encore résolu le problème des séparatistes du MNLA et que l'instabilité de la zone sahélo-saharienne touche l'Algérie sur sa frontière sud. La guerre au sud du Maroc n'a rien résolu. Avec la suprématie militaire du Maroc, l'appel du Polisario ressemble davantage à une nouvelle gesticulation qui ne mérite pas que l'on s'y attarde. Il faut donc certainement rapporter cette déclaration à une tentative de créer un peu de bruit, en dépit de l'absence d'arguments et sans proposition concrète, pour exister dans le concert de conflits qui nous entourent et qui se livrent à une compétition féroce par le nombre de morts et d'exactions. Ceci étant dit, la situation en Egypte, mais aussi en Syrie et dans une certaine mesure en Tunisie devrait inciter les dirigeants de la région à davantage de réalisme et à s'impliquer dans le recul de la violence et de l'instabilité en mettant de côté leurs divergences et à profit leurs avantages respectifs au service de tous les citoyens du Maghreb. Dans le respect des institutions et de la diversité de nos sociétés. La main tendue du Maroc est une opportunité pour que notre région affronte les véritables défis avec la sérénité qui se doit. C'est en ce sens qu'elle reçoit le soutien et l'approbation de la majorité des pays. Au-delà de la défense de l'intégrité territoriale nationale, c'est un levier pour l'édification de ce Maghreb que tout le monde désire et que personne ne voit venir.