Prison de Salé. Il est 18 heures passées de quelques minutes. Trois membres du groupe de Ali Salem Tamek quittent la prison par la petite porte. Comme nous l'avons annoncé dans l'édition de mercredi, le tribunal militaire de Rabat a accordé la liberté provisoire à Rachid Sghayer, Saleh Labaihi, qui a boudé la grève de la faim observée par ces compères, et Yahdih Ettarouzi. Une mesure très attendue après que cinq membres du même groupe ont mis un terme à leur grève de la faim. Face à la présence massive de représentants de la presse espagnole, la direction du centre de détention a été contrainte d'opter pour cette solution d'urgence. Devant la petite porte, certains proches attendaient les trois Sahraouis. Les membres d'une ONG des droits de l'Homme, également. Une fois dans la voiture, Rachid Sghayer a commencé son cinéma, criant à plusieurs reprises «Sahara occidental». Des membres de sa famille l'ont convaincu de cesser son agitation. Un comportement qui a surpris nombre de personnes. Une source au centre de détention de Salé assure, sous couvert d'anonymat, que «Sghayer était totalement effacé durant sa détention. Il vivait à l'ombre des leaders de ce groupe à savoir Ali Salem Tamek et Brahim Dahhan», encore détenus aux côtés d'Ahmed Naciri à la prison de Salé.