Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Le CCM soutient les festivals... à sa façon Lors de sa deuxième session, qui s'est tenue les 5 et 6 août à Rabat, la Commission de subvention des festivals de cinéma a consacré plus de 15 millions de dirhams pour aider à l'organisation de ces événements liés au 7e art. Selon un communiqué du CCM, la fameuse commission aurait accordé un total de 15,530 millions de dirhams à 20 festivals et manifestations cinématographiques sur 27 demandes d'aide présentées à l'étude. La fameuse commission présidée par Hassan Smili, où figure entre autres Ahmed Herzenni ancien président du Conseil consultatif pour les droits de l'Homme (devenu Conseil national depuis trois ans), a décidé de répartir les événements cinéma en catégories A, B, et C. Le gros lot de cette subvention est allé au Festival international du film de Marrakech avec, tenez-vous bien, 11 millions de dirhams ! Le plus grand festival de cinéma du Maroc a bénéficié de plus de 70% de l'ensemble des demandeurs de subvention. Ce ne sont pourtant pas les moyens qui manquent à ce grand événement eu égard au sponsoring privé et public dont il dispose depuis sa création. 500 000 dirhams pour le cinéma d'auteur Dans la catégorie B, cette commission a octroyé, 2 millions de dirhams au festival du court -métrage de Tanger, et 1,2 millions pour le festival de films de femmes de Salé qui sont autrement plus modestes et moins médiatisés en dépit de l'intérêt culturel qu'ils représentent en tant que leviers pour les femmes et les jeunes dans le 7e art marocain. Quant à la catégorie C, celles des tout petits, c'est au Festival du cinéma d'auteur de Rabat que cette commission a décidé d'accorder un petit 500 000 dirhams ! Pourtant le contenu de ce festival, plutôt discret sur la scène événementielle nationale, mériterait une aide plus conséquente et ce en accord avec l'orientation de l'Etat vers le soutien des arts et de la culture. Apparemment, dans la logique avec laquelle cette commission a pris ses décisions, le tapis rouge, le défilé de stars (et de caftans), les paillettes et les flashs ont eu le dessus sur l'aspect culturel des rencontres cinématographiques au niveau national. Pourtant, les officiels du 7e art au Maroc n'ont de cesse de soulever l'intérêt culturel que porte cet art fédérateur et économiquement porteur. Faut-il rappeler que Ouarzazate, «la Hollywood d'Afrique» comme ils disent n'a toujours pas d'événement cinématographique, ni même une salle de cinéma ouverte ? Il y a bien des choses à revoir dans ce sens pour que le soutien des arts et de la culture soit effectif...