Vous êtes ici : Actualités / featured / «Nous offrons une stratégie politique personnalisée» Vous venez de lancer votre cabinet de conseil en communication et avez pour associé Sébastien Chenu (ex directeur de cabinet de Christine Lagarde), quels sont vos secteurs d'activités et vos objectifs ? Depuis plusieurs mois Sébastien Chenu (ancien chef de cabinet de Christine Lagarde), Florian Silnicki et moi-même avons lancé un cabinet de conseil en communication, lobbying et affaires publiques. Chacun a ses propres clients, sa propre structure mais nous avons souhaité nous regrouper pour créer une offre très compétitive pour les municipales de mars 2014 en France. Forts de la richesse et de la diversité de nos expériences précédentes, nous accompagnons d'anciens ministres, des députés ou de simples candidats en leur fournissant une stratégie politique unique et personnalisée. Amélioration de l'image, notoriété réelle et numérique, conception et réalisation de tous les documents de campagne, relations presse sont le quotidien de notre cabinet. Nous travaillons également pour des grands groupes internationaux ou des politiques dans leurs relations avec l'Europe et Bruxelles. Plus globalement nous les conseillons dans leur communication d'influence. Pourquoi envisagez-vous de vous implanter au Maroc dans un contexte régional marqué par le printemps arabe ? Y a-t-il une « exception marocaine » ? Nous avons commencé notre implantation en Afrique par la Côte d'Ivoire où nous conseillons des partis ainsi que de potentiels candidats à l'élection présidentielle. Des entreprises privées font également appel à nous. Nous prenons, aujourd'hui, des contacts avec d'autres pays et notamment le Maroc, pays d'avenir, qui regorge d'opportunités. Certes le Maroc a lui aussi été marqué par le « printemps arabe » mais le roi a tout de suite pris les devants en faisant approuver une nouvelle Constitution par référendum, un moment politique inédit. La force du Maroc est de ne pas avoir sombré dans le chaos et on ne peut que saluer le Oui massif. La participation de près de 75 % au référendum ferait pâlir les politiques français quand on regarde les faibles taux de participation lors de nos référendums ! Cette participation montre la très grande vitalité démocratique du pays et le vif intérêt des Marocains pour la stabilité de leur pays. « L'exception marocaine » est d'avoir su relever la tête après ces moments d'instabilité. En termes d'investissements étrangers, le pays continue à attirer et nous souhaitons apporter notre savoir-faire ainsi que notre réseau aux entreprises marocaines. S'allier et partager nos bonnes pratiques avec une agence de communication marocaine sont également envisagés. Les partis politiques marocains vivent-ils une crise de la communication publique ? Quelles solutions préconise « CG Consulting » pour renouer les relations entre les partis politiques et les citoyens ? Contrairement à la majorité des partis des pays du Maghreb, les partis politiques marocains ont une présence sur la toile. Avec près de 307 000 visites mensuelles sur des sites politiques et un Marocain sur deux ayant un accès direct à internet, cette présence reste néanmoins très faible. L'USFP, par exemple, ne possède pas de site internet. En revanche le PAM a développé son application mobile, c'est une première qui permet de rapprocher tout citoyen de l'actualité du parti et de la politique en général. Tous les partis politiques marocains devraient offrir l'adhésion sur internet et une Web communication moderne. A titre d'exemple, les chaînes Youtube ont un nombre infime d'abonnés. Notons également que les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) sont sous exploités, ce sont pourtant les moyens les plus simples, les plus rapides d'intéresser la jeune génération à la politique et au débat d'idées. Au-delà de la Web communication, la politique marocaine n'est pas encore entrée pleinement dans le marché des consultants influents et des grandes agences de relations publiques. De précieux conseils qui servent parfois à éviter de lourdes crises politiques.!