Les ingénieurs, de tout bord, montent au créneau. Après l'UNIM, cadre regroupant la majorité des ingénieurs, et son sit-in du 12 mai devant le ministère des Finances, le Syndicat des ingénieurs (tendance islamiste, principalement Al Adl d'Abdessalam Yassine) décide d'observer une grève nationale ce jeudi 20 mai. Même si les deux organismes diffèrent, les motivations sont quasiment les mêmes, et principalement l'échec du dialogue avec le gouvernement. Un constat que ce dernier ne partage pas. Dans une récente déclaration, le ministre Saâd Alami, assurait pourtant que les pourparlers sont toujours en cours. Il assure que ses collègues de l'Equipement et de l'Enseignement se penchent actuellement sur deux études concernant la formation et l'organisation de la profession. Les résultats de ces études seront présentés lors du premier colloque national des ingénieurs qui sera organisé prochainement en partenariat avec l'UNIM. Pour ce qui est de la réforme du statut des ingénieurs, le gouvernement promet de maintenir ouverte la voie du dialogue avec les concernés. Saâd Alami a toutefois tenu à préciser que cette question fait partie d'un contexte global qui concerne l'ensemble des catégories des fonctionnaires. Une manière de noyer le débat et donc d'enliser davantage la situation.