Vous êtes ici : Actualités / Societe / Les MRE d'Espagne lancent un appel de détresse L'association des Marocains de Catalogne lance un appel de détresse aux organisations des droits de l'homme pour faire pression sur le gouvernement marocain pour « sortir de son silence » et « assumer ses responsabilités vis-à-vis des ressortissants marocains en Espagne ». L'ONG qualifie « de catastrophique » la situation dans laquelle vivent les MRE dans le pays ibérique. L'association pointe du doigt « la politique raciste menée par le gouvernement espagnol » à l'encontre des ressortissants marocains. La situation est envenimée par la crise économique et financière qui frappe le pays. « Le gouvernement espagnol exerce toute forme de pression sur les ressortissants marocains pour les contraindre au retour au pays d'origine. La pression s'est accentuée surtout depuis l'avènement du gouvernement conservateur de Mariano Rajoy », déplore, dans un communiqué, l'ONG des Marocains de Catalogne. Et de poursuivre : « Le ressortissant marocain se sent visé dans sa dignité et dans ses droits notamment dans ce contexte de crise qui a alimenté le discours xénophobe et favorisé l'émergence d'organisations fachistes, racistes et extrémistes ». L'association cite comme exemple « La plateforme pour la Catalogne ». Privés de couverture médicale L'association des Marocains de Catalogne dénoncent également la politique éradicatrice menée par le gouvernement espagnol qui prive les ressortissants marocains d'aides sociales et de couverture médicale, entres autres. L'association des Marocains de Catalogne déplore « l'indifférence » du cabinet de Benkirane ainsi que les institutions chargées de la communauté marocaine à l'étranger. L'ONG affirme avoir adresser le 26 avril 2013 au chef du gouvernement Abdelilah Benkirane une lettre-pétition portant des centaines de signatures des Marocains et dans laquelle les MRE interpellent le gouvernement marocain d'intervenir en urgence auprès de son homologue espagnol. Cependant, l'ONG n'a pas reçu de réponse à cette missive. « Ce qui prouve que la question de l'immigration ne constitue pas une priorité pour le Cabinet Benkirane », regrette l'ONG, qui appelle toutes les organisations des droits de l'homme à se mobiliser pour défendre leur cause.