Vous êtes ici : Actualités / featured / Nouvelle majorité : le marathon des négociations Suite à la rencontre entre Benkirane et Mezouar, mandaté par le bureau politique pour mener les négociations avec le Chef de gouvernement, l'Etat-major du RNI a décidé de convoquer ses instances décisionnelles pour une réunion dans les plus brefs délais, afin de débattre de la participation du parti à la composition d'une nouvelle majorité gouvernementale. Cela signifie la convocation d'un Conseil national extraordinaire. En effet, le Conseil national, l'instance décisionnelle ultime et véritable « parlement interne », est l'unique organe habilité à décider de l'entrée ou du retrait du gouvernement. Benkirane II avec le RNI Selon le communiqué du bureau politique du RNI, Benkirane aurait exprimé son souhait de voir le parti de la Colombe entrer au gouvernement et devenir l'une des composantes du gouvernement Benkirane II. Mezouar aurait, quant à lui, présenté son point de vue concernant la crise gouvernementale et la situation que traverse le Maroc aujourd'hui. Mezouar va donc revenir vers la base de sa formation politique pour décider du sort du gouvernement. Pour sa deuxième journée de consultations, Benkirane a reçu à son domicile le patron du parti du tracteur. Lors de leur rencontre, le Chef du gouvernement a demandé au Secrétaire général du PAM, Mustapha Bakkoury, si son parti pourrait changer de position au sujet de la participation dans le prochain gouvernement. L'ensemble des dirigeants du parti du Tracteur contactés par Le Soir échos ont refusé de s'exprimer dans l'attente d'une nouvelle réunion du Bureau politique. Un communiqué du porte-parole du PAM, Hakim Benchemass, est cependant attendu dans les plus brefs délais. Le site d'information « goud.ma » avance que le Secrétaire général du PAM aurait refusé d'entrer au gouvernement. Aussi, selon une source souhaitant garder l'anonymat, Bakkoury aurait rappelé à Benkirane que ces consultations avec les partis d'opposition, la société civile et les intellectuels marocains devraient avoir lieu lors de toutes les grandes dates et non seulement lorsqu'il y a crise gouvernementale. Après ses deux rencontres lundi avec le président du RNI Salaheddine Mezouar, et mardi avec le Secrétaire général du PAM Mustapha Bakkoury, le Chef du gouvernement Abdelilah Benkirane poursuivra ses consultations avec les chefs des partis de l'opposition. Dans ce sens, Benkirane devait rencontrer hier mercredi le Premier secrétaire de l'USFP Driss Lachgar. Contacté par la rédaction, ce dernier a refusé de donner une déclaration concernant sa rencontre avec Benkirane, reléguant toute responsabilité au Chef du gouvernement. Aujourd'hui pour la quatrième et dernière journée de consultations pour la composition de la nouvelle majorité gouvernementale, c'est au tour de l'Union constitutionnelle et de son Secrétaire général Mohamed Abied de croiser ses idées avec le Chef du gouvernement pour sortir de cette crise qui perdure. Mais pour Anouar Zyne, Secrétaire national de l'Organisation de la Jeunesse Constitutionnelle, les choses sont claires : «Nous ne pouvons pas parler de crise, les ministres sont bien en place et gèrent les affaires courantes jusqu'à la passation. Il faudra que les démissionnaires quittent physiquement leurs postes et que les discussions pour les remplacer échouent pour parler d'une crise de gouvernement. Il s'agit de crise lorsque il n'y a plus de ministres en place et qu'on n'arrive pas à les remplacer. Or, les discussions pour former une nouvelle majorité ont démarré et les ministres sortants assurent le service minimum. On n'a pas encore vécu un jour sans gouvernement, la Belgique par exemple était il y a deux ans en crise politique avec plus de 500 jours sans gouvernement. Techniquement, Benkirane n'a plus de majorité mais a toujours un gouvernement».