Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Al-Nosra déterminé à instaurer un Etat islamique en Syrie Le chef du Front Al-Nosra, groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda combattant le régime de Bachar al-Assad, rejette le système d'élections et de partis politiques et appelle à l'instauration d'un Etat islamique en Syrie. « Nous, en tant que musulmans, ne croyons ni aux partis politiques ni aux élections parlementaires, nous croyons à une gouvernance islamique basée sur la choura et la justice. Le moyen d'appliquer la charia, c'est à travers le jihad », a récemment affirmé cheikh Abou Mohamed al-Joulani, dans un enregistrement audio relayé par des sites islamistes. Selon lui, la communauté internationale tente d'imposer un compromis en Syrie lors des prochaines élections présidentielles en 2014, en voulant remplacer le président Bachar al-Assad par un autre « tyran ». « Il y des puissances internationales qui tentent de préserver l'équilibre de forces sur le terrain pour obliger les belligérants à se plier à un compromis politique lors de la présidentielle de 2014, pour remplacer un tyran par un autre », a indiqué cheikh Abou Mohamed al-Joulani, appelant ses troupes à instaurer la « justice de l'Islam et de la charia dans Bilad el-Cham », qui est le nom historique de la Syrie. Il s'en est aussi pris au Hezbollah chiite libanais, qui combat aux côtés du régime syrien, face à des rebelles en majorité sunnites. Il a assuré que l'action du parti ne sera pas « impunie ». Moscou, un allié toujours fidèle à Damas Pour rappel, Al-Nosra avait prêté allégeance à Al-Qaïda en avril dernier et ses combattants sont dotés d'armes sophistiquées et surtout aguerris. Ils ont acquis une influence considérable en remportant des victoires contre le régime. Soulignons que récemment, la tension est montée d'un cran entre les jihadistes d'Al-Nosra et les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL), en raison des multiplications des exactions. Force est de préciser que le groupe Al-Nosra figure sur la liste des organisations terroristes de l'ONU, en raison de ses liens avec Al-Qaïda. Par ailleurs, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a affirmé, lundi, en marge d'une rencontre à Moscou avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, que son pays espère obtenir un crédit de la Russie d'ici la fin de l'année. « Nous espérons que cette question actuellement en discussion au niveau des experts sera réglée d'ici la fin de l'année », a-t-il précisé. Mais, pour le moment, le montant de ce crédit n'a pas révélé. Le vice-Premier ministre a aussi laissé entendre que Damas compte également sur les livraisons de missiles russes sol-air sophistiqués S-300. « Tous les accords entre la Russie et la Syrie dans le domaine de la livraison d'armes, notamment de S-300, sont toujours en vigueur », a-t-il déclaré. Soulignons que la livraison de ces armes capables d'intercepter en vol avions ou missiles guidés, un équivalent russe des Patriots américains, inquiète beaucoup la communauté internationale qui redoute qu'elles puissent tomber entre de mauvaises mains.