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Les forces armées libanaises, un symbole de solidarité
Publié dans Le Soir Echos le 15 - 07 - 2013

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Le Liban a retenu son souffle lorsque des affrontements ont éclaté entre les forces armées libanaises et des partisans du chef religieux sunnite Ahmad Al-Assir, après que ses hommes aient ouvert le feu sur un véhicule militaire. Les attaques se sont intensifiées et ont abouti, le 23 juin, à une bataille déclarée, dans la ville de Saïda, la troisième du pays. Plus de 50 soldats ont été blessés et 16 autres ont trouvé la mort, ainsi que 13 hommes du camp d'Al-Assir.
Une fois encore, nous nous sommes demandé combien de temps les violences allaient durer et si cette normalité apparente allait pouvoir maintenir la cohésion du pays.
Al-Assir, quant à lui, a trouvé refuge dans une mosquée de Abra, dans la banlieue de Saïda. Et, tandis que les résidents de la métropole se cachaient dans leur maison pour se protéger des hommes armés et des cartouches de mortiers, Al-Assir demandait des renforts via Twitter, en décriant ce qu'il a appelé « la guerre contre les sunnites ».
Toutefois, la voix du chef religieux n'était pas la seule à se faire entendre sur les réseaux sociaux au cours des affrontements. Les diverses plateformes ont été submergées par les commentaires provenant des quatre coins du pays. Il est intéressant de relever que la réponse à la rhétorique sectaire d'Al-Assir a été la solidarité et le soutien envers l'armée, une des seules institutions nationales réellement en mesure d'unifier le pays. J'ai été frappée par le nombre de concitoyens qui se sont ralliés à notre armée nationale, ce qui laisse espérer la possibilité de briser un jour le joug du sectarisme qui nous a dominés jusqu'ici.
Le récit extrêmement sectaire d'Al-Assir au sujet des événements se fonde sur une rhétorique ancienne qui a prouvé son efficacité durant des années. Dans ses publications, il ne s'agit pas d'un groupe de hors-la-loi qui combat contre l'armée du pays, au contraire. Les hommes y sont décrits comme des défenseurs des femmes, des enfants, de la religion et d'une mosquée contre des forces armées qui, selon leur chef, sont soutenues par l'Iran et le Hezbollah.
Une rhétorique aussi agressive et aussi émouvante a été une arme très puissante dans l'histoire du Liban. Au nom de celle-ci, Al-Assir a exigé que tous les membres sunnites de l'armée se retirent de leurs rangs.
Ils ne l'ont pas fait. Les Libanais ont trouvé du réconfort dans les messages des uns et des autres publiés sur les réseaux sociaux. Avec l'intensification de la violence, l'humour noir en ligne a permis de soulager les tensions.
Cette fois-ci, Twitter, Facebook et les blogs ont été envahis de messages rendant hommage aux soldats qui ont péri et de remerciements de la part de personnes qui croient encore en notre pays. Par exemple, le bloggeur Nader Dagher a dédié un poème à l'armée libanaise intitulé « Les héros du Liban ». Et ce poème a été sans cesse partagé sur Facebook. Même des entreprises privées ont rejoint le mouvement en montrant leur solidarité envers l'armée par le biais de publicités. Au lendemain du printemps arabe, une vague de prises de pouvoir par des partis politiques sunnites et des conflits sectaires ont eu lieu. Compte tenu de ce contexte, il serait aisé d'assimiler les affrontements à Saïda à ce paradigme. Mais il se passe bien d'autres choses au Liban. Des gens y trouvent refuge, protection et une identité religieuse (quelle qu'elle soit), principalement en raison d'une faible identité nationale.
Nombreux sont les Libanais qui souhaitent dépasser le sectarisme. Toutefois, les institutions visant à unifier le pays sont rares. Le soutien envers l'armée montre la foi en une institution capable d'unifier le peuple libanais, et la confiance en cette unification. Main dans la main, les soldats de l'armée libanaise, qu'ils soient chrétiens, sunnites, chiites ou druzes se sont unis pour protéger le pays. Ils sont le symbole de l'unité dans un pays diversifié. Unis dans leur diversité, ils représentent le Liban tel que bien de citoyens l'imaginent.


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