Vous êtes ici : Actualités / featured / Le PI entérine sa décision de retrait du gouvernement Le comité central du PI a entériné samedi à l'issue d'une session extraordinaire la décision du Conseil national du parti de se retirer du gouvernement. Une décision prise lors de la session du conseil national du parti le 11 mai dernier. « La décision (de retrait du gouvernement) est toujours d'actualité et la direction du parti est appelée à accélérer le rythme de sa mise en œuvre », peut-on lire dans la déclaration finale, rendue publique à l'issue de la réunion extraordinaire du comité central. Cette session extraordinaire du comité central intervient suite à l'audience accordée à Hamid Chabat par le roi, mercredi dernier à Oujda. Le SG de l'Istiqlal a alors remis au roi un mémorandum expliquant les raisons de cette demande de retrait du gouvernement. Le PI défend le recours à l'article 42 Le texte de la déclaration finale « condamne les tentatives désespérées de fausser l'opinion publique » quant au recours à l'article 42 de la Constitution, relatif à l'arbitrage royal. Ce recours a été largement critiqué, notamment par les autres partis de la majorité. Pour sa part, le politologue Mohamed Zineddine rappelle que « l'arbitrage royal est prévu par la Constitution mais dans des cas très précis : soit dans le cas d'un dérèglement dans le fonctionnement des institutions constitutionnelles, soit dans le cas d'un dérèglement lié aux dispositions constitutionnelles, soit dans le cas d'une remise en cause du choix démocratique du pays, soit d'une remise en cause des conventions internationales ratifiées par le Maroc ». Ainsi, le recours à l'article 42 serait, selon le politologue, un « abus ». Le MP favorable au maintien du gouvernement Pour sa part, le Mouvement Populaire est « pour le maintien de la majorité gouvernementale actuelle ». Lors d'une conférence de presse tenue en marge du congrès extraordinaire du parti tenu samedi à Bouznika, le secrétaire général du parti, Mohand Laenser, a déclaré qu'il faut « tourner la page des divergences entre les partis de la Justice et du Développement et de l'Istiqlal à travers le dialogue ». « Les deux partis peuvent toujours parvenir à une solution d'autant plus qu'il s'agit d'une question de forme et non de fond », a-t-il ajouté. Mohand Laenser a également déclaré n'avoir « jamais joué un rôle d'intermédiaire entre le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, et le secrétaire général de l'Istiqlal, Hamid Chabat », et a précisé que « le pacte de la majorité gouvernementale renferme des mécanismes susceptibles de trouver une issue à ce genre de différends ». Du côté du PPS, aucune réaction officielle n'a été communiquée. Contacté par Le Soir échos, le SG du parti, Nabil Benabdallah s'est refusé à toute déclaration.