Vous êtes ici : Actualités / Memoria / La libération d'Al Moharrir Rue Al Amir Abdelkader à Casablanca, siège des journaux de l'USFP Al Moharrir et Libération. Nous sommes le 20 juin 1981, une brigade de la police se poste devant le bâtiment. Les deux quotidiens du parti de la Rose sont interdits. Le rédacteur en chef d'Al Moharrir est interpellé pour «incitation à la grève et au vandalisme». Depuis cette date, Al Moharrir n'est plus paru dans les kiosques condamné à une interdiction à vie alors que son pendant francisant renaîtra quelques années plus tard. À l'approche de la célébration du triste anniversaire des événements du 20 juin 1981, la corporation journalistique se remémore la disparition d'Al Moharrir et se pose la question : pourquoi les dirigeants de l'USFP n'ont-il pas rebaptisé Al Ittihad Al Ichtiraki comme annoncé fin 2011… Pourtant, la dernière affaire impliquant Al Moharrir et examinée par le justice n'a rien à voir avec les événements de 1981. Elle concerne plutôt un article intitulé «le mariage du siècle» publié le 23 avril 1981. L'article revenait sur le mariage du chef d'Etat émirati feu Cheikh Zayed Al Nahyan et Shaikha Salama bint Hamdan et l'argent faramineux qui a été dépensé pour cet événement. Tout comme pour Libération, le comité de rédaction du journal Al Moharrir apprend via le téléscripteur de l'agence MAP que le directeur du journal Mohamed Elyazghi était poursuivi en justice en raison de cet article. Depuis, plusieurs audiences auront lieu malgré l'interdiction «à vie» d'Al Moharrir. Les responsables de son successeur Al Ittihad Al Ichtiraki recevront plusieurs convocations pour comparaître à cause de ladite affaire… À quand la libération d'Al Moharrir ?