Près d'un an après sa nomination à la tête du mastodonte financier public, Anas Alami vient d'asseoir sa vision managériale en opérant des changements majeurs à la tête de quatre des plus importantes filiales du groupe. Ce changement intervenu en fin de semaine dernière est plus un jeu de chaises musicales entre les dirigeants déjà en place qu'un chamboulement du top management. Alami a préféré procéder à une promotion interne pour les cadres qui se sont illustrés dans leur fonction que de parachuter de nouveaux managers, étrangers au groupe. Un choix qui semble judicieux pour bon nombre d'experts du marché. D'autant plus que les dirigeants promus sont, unanimement, parmi les meilleurs que compte le groupe CDG. Le premier changement a concerné la méga filiale chargée des métiers du développement (immobilier, industrie, tourisme…), CDG Développement. Le désormais ex- directeur général de la Compagnie générale immobilière, bras immobilier du groupe CDG, Mohamed Ouannaya a été nommé au poste d'Administrateur directeur délégué de la méga de CDG Développement. Ounnaya monte, ainsi, d'un cran dans la structure du management car il supervise une structure dont il dépendait auparavant. La CGI étant, pour rappel, une filiale de CDG Développement. Pour ce mordu de travail, qui passe plus de 10 heures par jour au bureau, selon nos sources, c'est une promotion amplement méritée. Il a engagé le groupe dans une longue série de projets structurants. Il a aussi réussi à intégrer Dyar Al Mansour en tant que filiale de la CGI spécialisée dans le logement social. Ouannaya a également réussi à gérer sereinement le désengagement des partenaires émiratis de plusieurs projets où ils étaient partenaires de la CGI. Qui a pris la place d'Ouannaya à la tête de la CGI ? Ce n'est autre que Ali Ghannam qui occupait jusqu'alors le poste de président du directoire de Med Z. Un nouveau défi pour ce cadre dont le sérieux et les compétences sont reconnus. Mais peut-on le considérer comme une promotion ? Les deux filiales de CDG développement sont engagées sur des projets structurants. Reste à savoir si les projets immobiliers sont plus valorisants pour Ghannam que les zones d'activités économiques, tous secteurs confondus. En tous les cas, le passage de Ghannam aura été remarquable à la tête de Med Z, conviennent de nombreuses sources. Alors qu'il était aux commandes, cette filiale s'est chargée d'une longue série de zones d'activités étroitement liées aux projets sectoriels du gouvernement. Il s'agit notamment de plusieurs plateformes industrielles intégrées (P2I) du plus Emergence 2, les agropoles du plan Maroc Vert, les zones industrielles dédiées à la pêche dans le cadre d'Halieutis et bien d'autres projets structurants dans d'autres secteurs. Ali Ghannam a été remplacé à la tête de Med Z par le numéro 2 de cette structure. Il s'agit de Abdellatif Hadj Hammou, qui y occupait le poste de directeur du pôle industrie et logistique. Mais le nouveau DG de Med Z connaissait tout les projets de la société comme sa poche. Il n'aura aucun mal à poursuivre le travail où il collaborait avec son ex-supérieur Ali Ghannam. La quatrième nomination a déjà été annoncée en milieu de semaine dernière. Il s'agit de Rachid El Alaoui El Aoufoussi qui devient directeur du pôle offshoring et technologie du groupe CDG, en remplacement de Tajeddine Lasry. Ce dernier quitte la CDG, mais sans que l'on sache pour quel autre horizon. Comme pour Hadj Hammou à Med Z, El Alaoui était également le numéro 2 du pôle offshoring de la CDG. Il a travaillé sur l'ensemble des projets que le groupe a lancés dans ce secteur (CasaNearShore, Technopolis, FèsShore…).