Le 5e Congrès de la jeunesse du parti de la Justice et du Développement s'est tenu ce week-end à Bouznika, en présence de délégations représentant des partis étrangers, et dans un contexte dit « exceptionnel », impliquant davantage de « vigilance et de prudence». Quoi de plus normal diront certains! L'exception viendrait de « la conjoncture régionale marquée par le vent de changement qui souffle sur la région arabe et de la réalité nationale qui se caractérise par la mise en place d'un gouvernement dirigé, pour la première fois, par le PJD, après les élections du 25 novembre 2011 ». Déclaration du secrétaire national sortant de la jeunesse PJD Mustapha Baba, succédé par Khalid Boukarii. Ce dernier élu samedi soir avec 75 % des votes, devançant ainsi Abdelhak Tahiri et Iitimad Zahidi. Trois jours d'intenses débatsD'un autre côté, la vigilance et la prudence interviendraient pour « mettre en œuvre les réformes engagées » ajoute Baba, qui n'a pas manqué de lancer un appel à la mobilisation générale des sœurs et frères militants pour se lancer dans la voie du renforcement de l'édifice « Démocratique ». Certes, l'ambiance est plutôt particulière surtout que beaucoup de choses ont changé depuis le dernier congrès d'avril 2009. Printemps arabe, gouvernement PJD… De quoi bien s'occuper pendant les trois jours du congrès. Encore faut-il avoir bien fait ses devoirs pour ainsi aborder les sujets primordiaux, tels que les questions du soutien à l'expérience gouvernementale et de la défense des aspirations des jeunes. Et pourquoi pas tirer les enseignements nécessaires d'expériences venues d'ici et d'ailleurs, présentes par le biais de délégations représentant des partis marocains et étrangers, notamment l'Egypte, la Tunisie, l'Algérie, la Jordanie, la Mauritanie et la Turquie. Adhérer les jeunes à la réforme Une jeunesse qui, selon le secrétaire général adjoint du parti Souleimane Amrani, tient une place centrale et dont le rôle reste important dans le renforcement du processus d'édification « démocratique engagé par le royaume », notamment après ce qu'il qualifie de « véritable étape de transition démocratique vers une nouvelle ère », à savoir ; les législatives anticipées du 25 novembre 2011. Cette même jeunesse qui souffrirait, déplore-t-il, de la faiblesse de l'encadrement politique. En effet, cela reste une réalité concrète et surtout générale dont les conséquences ne seraient pas en faveur du débat voir de l'avenir de la politique au Maroc. Amrani a donc insisté sur « l'impératif de renforcer le rôle des jeunesses partisanes en matière d'encadrement pour une implication effective dans le processus démocratique et la gestion de la chose publique ». Par ailleurs, le secrétaire général du parti et Chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, a pour sa part mis l'accent sur « la nécessité impérieuse pour les jeunes d'adhérer au processus de réformes engagé par le Maroc ». Son message aux jeunes PJDistes est essentiellement de s'attacher à la référence islamique du PJD et à s'imprégner des valeurs de tolérance, de modération et de modernité, prônées par le parti, de faire face avec courage à la corruption et à l'autoritarisme et à s'engager en faveur des constantes et de l'intérêt suprême de la nation, au détriment des intérêts catégoriels étroits. Il a, toutefois, rappelé que les décisions « difficiles » prises par l'Exécutif s'inscrivent parfaitement dans l'intérêt du peuple et ce, après avoir passé en revue les différentes réalisations du gouvernement actuel. A l'heure où nous mettons sous presse, les débats se poursuivent à Bouznika. Une déclaration finale est à prévoir. Un document dans lequel les jeunes du parti de la nouvelle ère présenteront leurs conclusions.