Plus de 32 000 centrafricains ont fui en République démocratique du Congo, au Cameroun et au Tchad et environ 173.000 autres ont été déplacés depuis décembre dernier à l'intérieur du pays, où la situation humanitaire s'est aggravée avec la prise de pouvoir par la coalition Séléka. Selon le bureau de coordination de l'aide humanitaire onusien (OCHA), l'insécurité régnante entrave les efforts humanitaires et l'acheminement de l'assistance et notamment de l'aide médicale. Beaucoup de personnes ont été blessées durant les derniers combats à Bangui et ont été amenés dans les hôpitaux environnants, mais les centres médicaux peinent à gérer l'arrivée massive de blessés et le manque d'électricité rend la prise en charge médicale extrêmement difficile. Les écoles de Bangui ont été fermées cette semaine. Le Coordonnateur de l'action humanitaire par intérim, le Dr. Zakaria Maiga, cité dans un communiqué, a insisté sur la protection des populations civiles, affirmant que Bangui a connu un pillage généralisé ces derniers jours et le personnel des centres médicaux doit absolument pouvoir distribuer des médicaments et prodiguer des soins à ceux qui ont été touchés par la violence.