La Banque mondiale a prêté 100 millions d'euros au Maroc pour le financement de la troisième phase du Programme national de gestion des déchets ménagers (PNDM). Cet accord de prêt (PPD3-DM) a été paraphé vendredi à Rabat par le ministre de l'Economie et des Finances Nizar Baraka et Simon Gray, directeur du département Maghreb, bureau régional du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord de l'institution financière. Selon Nizar Baraka, ce prêt vise le renforcement de la gouvernance, l'amélioration de la soutenabilité institutionnelle et financière du secteur, la mise à niveau du système de suivi, le contrôle de l'environnement du pays et le développement des filières de valorisation des déchets ménagers. Création de 50 à 70 000 emplois d'ici 2020 Selon Simon Gray, ce financement permettra de développer le secteur du recyclage des déchets avec notamment la création de 50 à 70 000 emplois d'ici 2020. Il a aussi évoqué l'apport du programme national de gestion des déchets ménagers qui a permis à 75 % de la population urbaine d'avoir accès à des services améliorés de collecte des déchets et le traitement de 30 % des déchets dans les décharges contre moins de 5 % en 2006. D'après lui, cette troisième phase permettra d'améliorer la responsabilisation des prestataires de services dans le secteur des déchets solides notamment en introduisant des outils rigoureux de redevabilité sociale tels que les rapports d'évaluation citoyenne. « L'opération PPD3 est destinée à la fois à consolider et à élargir les réformes du secteur obtenues à ce jour », a t-il souligné. Le PNDM a été adopté en 2008. Les deux premières phases du financement sont réparties respectivement à 100 millions d'euros pour la gestion intégrée des déchets (PPD1-DM), et 100 millions d'euros pour l'amélioration de la première opération à travers un approfondissement des réformes au niveau central et communal. Le coût global du programme est estimé à 40 milliards d'euros dont plus de 93% sont consacrés à l'amélioration de la collecte des déchets ménagers et à leur élimination adéquate. Le reste est consacré aux mesures d'accompagnement telles que les études, le suivi et le contrôle, la communication, la sensibilisation et la formation.