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42% de Marocains veulent émigrer
Publié dans Le Soir Echos le 28 - 02 - 2013

Le désir de s'expatrier devient de plus en plus ardent chez plusieurs Marocains. C'est ce qui ressort d'une enquête intitulée « Migration et compétences » menée par la Fondation européenne pour la formation (ETF) en partenariat avec l'Association marocaine d'études et de recherches sur l'émigration (AMERM).
42 % des Marocains veulent émigrer
Les résultats de ce rapport de 100 pages présentés mardi à Rabat révèlent que 42 % de Marocains ont l'intention de partir à l'étranger pour y travailler. Sans grande surprise, ce sont les jeunes âgés entre 18 et 29 ans qui caracolent en tête de cette étude. Les hommes sont les premiers candidats à l'émigration avec 48 % contre 35 % pour les femmes. La situation matrimoniale des candidats à l'émigration n'a pas été passée sous silence. Ce sont les célibataires qui remportent la palme avec plus de 50 % (dont 62 % d'hommes et 49 % de femmes).
50 % des migrants potentiels sont des travailleurs
Les enquêteurs ont également procédé à une répartition géographique des migrants. Il en ressort que 60 % d'entre eux vivent en milieu urbain contre 40 % en milieu rural. Le souhait d'émigrer reste la volonté la mieux partagée, mais les pourcentages diffèrent selon les différentes régions du Maroc. Avec 52% de ses habitants voulant migrer, Agadir est la première ville du classement réalisé par l'étude, arrive ensuite les régions de Marrakech (49%), Oujda (45%), Fès-Meknès (45%), Casa (40%), puis Tanger, Rabat, et Ouarzazate. « Parmi ceux qui ont l'intention d'émigrer, 60% sont issus du milieu urbain et 40% du milieu rural ce qui indique que les personnes des milieux urbains et ruraux sont également intéressées par le projet migratoire étant donné que la division urbaine-rurale de la population marocaine et de l'échantillon est de 60% -40%. Les personnes originaires de Casablanca et Rabat ont souvent moins l'intention de migrer que les personnes originaires des zones rurales ou des autres zones urbaines », souligne l'étude.
Le niveau d'étude reste un facteur déterminant pour le projet migratoire. 83 % des sondés ont un faible niveau d'études tandis que 10 % ont un niveau d'étude moyen et 7 % un niveau d'étude supérieur. 0,5 % d'entre eux ont effectué leurs études en adéquation avec leurs projets migratoires. Ce qui est frappant dans ces résultats, c'est que 50 % des personnes ayant l'intention de quitter le Maroc sont des travailleurs notamment du secteur agricole, de l'hôtellerie, du commerce, du secteur manufacturier, des services et de la construction. Seuls 3 % travaillent dans l'administration. « Ceci pourrait s'expliquer soit par les conditions de travail de ces secteurs (bas niveaux des salaires, conditions précaires), soit par les opportunités et la demande de travail dans ces secteurs des pays d'accueil », explique le rapport. En outre 18 % dont 20 % de femmes et 16 % d'hommes ont suivi des formations professionnelles.
Les motivations économiques prédominent
Les motivations économiques sont prédominantes dans le choix migratoire. Plus de 30 % (dont 29 % d'hommes et 34 % de femmes) souhaitent déposer leurs valises en occident pour améliorer leur situation économique. 23 % n'ont pas d'emplois (25 % hommes et 19 % femmes), et 12 % sont des travailleurs qui sont en quête d'un travail mieux rémunéré (15 % d'hommes et 9 % de femmes). Le chômage est d'ailleurs plus accentué chez les personnes âgées entre 18 et 29 ans (60%), 52 % chez les 30-39 ans et 49 % pour la tranche de 40 à 50 ans. Toutefois, le facteur économique n'explique pas toujours la volonté d'émigration.
D'après l'enquête, 80 % des sondés voulant s'expatrier appartiennent aux catégories les moins aisées. Ce taux baisse à 73 % pour les personnes qui ont un fort potentiel d'émigration. la condition économique ne semble donc pas influencer la propension à migrer. Dans leurs futurs pays hôtes, ils envisagent de travailler dans le secteur agricole, les secteurs domestiques, le commerce, et la construction. Plus de 70 % d'entre eux souhaitent s'installer en Europe. 72 % envisagent de ne pas y séjourner plus de 10 ans. Sur ce même registre, l'enquête nous révèle que les personnes originaires des grandes villes comme Casablanca et Rabat sont les plus enclins à vouloir rester plus longtemps à l'étranger. 27 % des Casablancais interrogés souhaitent y demeurer plus de 10 ans, contre 11 % pour les Tangérois et 4 % pour les habitants de Fès et Meknès. Autre révélation, 10 % des candidats potentiels à l'émigration voudraient s'établir à l'extérieur pour toujours. 39 % sont originaires de Tanger. L'enquête « Migration et compétences» a été réalisée entre avril et juillet 2012, dans huit régions du Maroc, auprès de d'un échantillon 4 000 personnes dont 2 600 migrants potentiels et 1 400 migrants de retour au Maroc âgés entre 18 et 50 ans répartis sur le territoir national. « L'objectif global du projet est de contribuer à l'amélioration des politiques en fournissant des analyses de bonne qualité à partir de données fiables sur la migration, les compétences et l'emploi dans l'Union européenne et les pays partenaires concernés. Ce projet a été mis en œuvre également en Arménie, en Géorgie et au Maroc en 2011 et 2012. » Selon l'ETF, c'est la plus grande enquête sur la thématique de la migration et des compétences au Maroc.


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