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Karima Nayt : « Je vis dans mes valises »
Publié dans Le Soir Echos le 18 - 02 - 2013

La danseuse, chanteuse et comédienne Karima Nayt a du talent à revendre. Cette jeune méditerranéenne vit aujourd'hui en Suède, et multiplie les casquettes. Pour ceux qui ne la connaissent pas encore, allez vite écouter ses belles pépites, et suivez ses déambulations de danseuse. Aujourd'hui, sur les planches dans Orpheus. Eurydike. Das Paradies de la compagnie Flamenco en route, cette artiste touche-à-tout mène une vie de rêve. Son talent, ses trois passions et sa voix la mènent aux quatre coins du globe, au gré des représentations, concerts et rencontres fortuites. Elle danse l'abstrait, le contemporain et l'art engagé, et chante les jeunes marginalisés, les militants, les harragas, les révoltés, et tout ce qui mine les sociétés arabes.
Comment inscrivez-vous la pièce de Flamenco Orpheo. Eurydike. Das Paradies dans votre parcours de danseuse professionnelle?
Cette pièce engagée porte beaucoup d'espoir, chose qui se raréfie par les temps qui courent. En tant que danseuse, cette pièce apporte une grande plus-value dans ma carrière. Je viens d'un background de danse contemporaine, la rencontre avec le monde du Flamenco m'a fait découvrir de nouvelles énergies. Les deux styles s'observent tout en étant merveilleusement imbriqués. Cette fusion me permet d'élargir mon espace corporel et d'explorer une nouvelle approche de la danse contemporaine.
Vous êtes constamment en tournée, et vous dites être « dans vos valises ». Aimez-vous cette vie de nomade ?
J'exerce un métier qui requiert une grande présence en Suisse. Je vis en Suède où mon album Quoi d'Autre est sorti janvier 2012. Le chant et la danse m'amènent à me déplacer de scène en scène à travers le monde, et toutes ces expériences sont stimulantes et uniques. Je me souviens de la tournée pour mon album en Algérie en décembre dernier, organisée par l'ONCE (Office nationale pour l'information et la culture), puis à Paris et à Oslo. Que de beaux souvenirs. J'ai également effectué une tournée récemment pour ma pièce en Suisse et en Allemagne. C'est un vrai bonheur.
Vous êtes-vous jamais produite au Maroc ?
J'ai participé au festival de danse contemporaine à Casablanca organisé par le chorégraphe Lahcen Zinoun, il y a quelques années. J'ai également participé au stage de danse contemporaine et de lecture chorégraphique organisé par l'institut français de Marrakech, et j'ai eu l'occasion de rencontrer des danseurs marocains sous la direction artistique de Mathilde Monier et du centre de danse de Montpellier.
La scène de la danse contemporaine est-elle foisonnante en Algérie ?
La scène s'étoffe de plus en plus depuis quelques années, notamment avec la création du festival international de danse contemporaine à Alger il y a quatre ans. Les organisateurs invitent des chorégraphes du monde entier à venir échanger avec les danseurs algériens. La diversité est une base importante pour l'évolution de cette discipline, et je peux vous dire que les initiatives dans ce domaine se multiplient dans plusieurs pays arabes.
Pourquoi avez-vous quitté l'Algérie pour vous installer en Egypte? et que vous a apporté votre expérience à Dar el Opéra en Egypte?
Je ne considère pas avoir quitté l'Algérie. J'ai toujours été une artiste nomade. Je le dis souvent : je vais là où mon art m'appelle. En 1997, suite à une représentation théâtrale de la metteur en scène algérienne Fouzia Ait elHadj, le directeur artistique de la compagnie de danse moderne de l'Opéra du Caire, Walid Aouni, m'a proposé de rejoindre sa compagnie. J'ai accepté et j'ai passé dix ans à l'Opéra du Caire et ces années ont été les plus palpitantes de ma vie. Je me suis frottée au ballet, à l'opéra, aux orchestres de musique classique, à la musique arabe, aux choeurs, et aux costumes de théâtre, et à ce monde fabuleux. Comme j'avais accès à toutes les représentations, j'ai pu observer les artistes de près lors de leurs performances, et apprendre. C'était grisant.
Comment avez-vous obtenu votre rôle dans le film Ithaki du réalisateur égyptien Ibrahim el Battout en 2005?
Ibrahim El Battout m'avait déjà vue sur scène avant que j'obtienne le prix de lameilleure comédienne au festival international du théâtre expérimental en 2004 au Caire. Il avait assisté à plusieurs de mes concerts, voilà sans doute pourquoi il m'a proposé d'interpréter ce personnage, qui m'a interpellé parce que je joue mon propre rôle de chanteuse.
Vous avez longtemps collaboré avec le grand compositeur égyptien Fathy Salama. Comment l'avez-vous rencontré?
En 1998, Fathy Salama s'est produit à l'Opéra du Caire avec son groupe Sharkiat et sa musique m'avait beaucoup émue. J'ai demandé à un ami de me recommander auprès de lui, et j'ai proposé de lui faire écouter ma voix. Dans la même semaine qui a suivi son concert, il m'a reçu pour un essai avec son groupe et m'a vite annoncé ma participation à son concert la même semaine au Caire. C'est ainsi qu'a débuté notre belle aventure qui a duré plus de sept ans. Avec lui, j'ai développé mon potentiel d'improvisation, et repoussé les limites de ma voix. Une merveilleuse continuité, qui m'a rappelé les chanson que j'entonnais toute petite dans les champs de blé à Oran.


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