la BMICE se met en place. Cette annonce a été faite à Nouakchott, lors d'une conférence de presse conjointe entre le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale de Mauritanie sous le thème « Les investissements bilatéraux et étrangers directs et leurs impacts sur l'emploi dans les pays du Maghreb Arabe…». La nouvelle banque d'investissement sera dotée d'un capital de 100 millions de dollars au démarrage. Le capital en question est réparti à parts égales entre les cinq pays de l'Union du Maghreb Arabe (UMA). «pour une économie maghrébine compétitive et intégrée» Les cinq pays concernés, notamment le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Mauritanie et enfin la Tunisie ont achevé de payer chacun leur quote-part qui s'élève à 20 millions de dollars, soit l'équivalent de 169 millions de DH, pour la constitution du capital de départ de la banque. Seule la Mauritanie aurait préféré que le capital de la BMICE soit réparti en fonction des PIB (produit intérieur brut) des pays fondateurs et non à part égale. Cette banque d'investissement, dont le siège sera basé à Tunis, a été instaurée pour financer les grands projets d'infrastructure communs aux cinq pays de l'UMA et améliorer de facto le taux d'intégration de la région qui se limite à présent à 5%. L'UMA précise que cette nouvelle institution bancaire cible : « la contribution à l'édification d'une économie maghrébine compétitive et intégrée », « la promotion des échanges commerciaux inter-maghrébins » et «l'amélioration de la circulation des biens et des capitaux entre les pays du Maghreb». Le projet de la BMICE a été signé en 1991 en Libye et validé par tous les pays membres de l'UMA mais ce n'est que le 7 janvier 2006 que le Conseil des ministres maghrébins des Affaires étrangères, tenu à Tripoli, a recommandé le parachèvement des modalités de sa constitution. Son capital devait s'élever initialement à 500 millions de dollars.