L'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca a abrité le mardi 20 avril une conférence sur la place de l'art et des artistes. Quatre intervenants sur les sept programmés étaient absents à cette rencontre. Raisons invoquées : la Journée de la Terre et les nuages de cendres. Ils étaient sept dans le planning. Ils ne sont plus que trois à la conférence. Il s'agit ici du débat sur le rôle et la place de l'art et des artistes dans la ville qui s'est déroulé le mardi 20 avril à l'école des Beaux Arts de Casablanca. Les annulations ont été nombreuses. Au démarrage de cet événement, Abderrahim Ouardane le président de l'Association Arkane organisatrice de la conférence a été obligé de s'excuser au nom de Taoufik Hjira, le ministre de l'Habitat et de l'urbanisme, Soufiane Kartaoui, le vice président du Conseil de la ville de Casablanca, et enfin au nom de l'architecte et urbaniste, Rachid Ouazzani. Il oubliera au passage le chercheur universitaire Ali Sedjari. Personne ne saura pourquoi il n'a pas signalé sa présence à cette conférence. Il était pourtant programmé. Pour les autres, le président de l'Association Arkane justifie : «Taoufik Hjira et Soufiane Kartaoui sont très pris par la Journée de la Terre qui est célébrée aujourd'hui, ils s'excusent de ne pas pouvoir être parmi nous. Rachid Ouazzani quant à lui s'est désisté à la dernière minute à cause d'un décès dans sa famille». Le public entendra aussi de la bouche de l'ancien ministre Driss Alaoui Mdaghri que «la Culture c'est l'âme d'une ville, sans culture et sans artistes, la ville n'a pas d'âme». Daniel Boeri, un spécialiste du street art, consultant en communication et représentant du Conseil national monégasque, invité d'honneur à cette conférence aux côtés de Fabienne Gategno, vice présidente du groupement amitié Maroc-Monaco était absent. Mais cette fois-ci pour une toute autre raison. Fabienne Gategno va s'excuser à sa place : «A cause du nuage de cendres et la fermeture des aéroports, il est resté bloqué». Après toutes ces explications et ces excuses qui vont durer presque un quart d'heure, la conférence peut enfin commencer. C'est Driss Alaoui Mdaghri, l'ancien ministre de la Communication qui entrera dans le vif du sujet. En citant l'urbaniste américain Richard Florida et en se référant à son livre «La Classe créative», cet homme politique déclare que plus il y a d'artistes dans la ville plus elle est attrayante. «Ce qui fait qu'un investisseur choisit une ville au profit d'une autre, c'est d'abord en fonction de son degré d'attractivité et cette attraction se fait grâce à l'art et aux artistes», souligne Driss Alaoui Mdaghri. Pour le tourisme c'est la même chose. «On se rend dans une ville pour ses musées, ses théâtres et ses autres espaces culturels» a-t-il déclaré avant d'ajouter : «le touriste aime se rendre dans des espaces où il y a une activité artistique, des lieux dont on n'a pas vraiment conscience de leur importance chez nous au Maroc». Une critique de Driss Alaoui Mdaghri qui, pour ne pas paraître négatif, remarquera : «mais c'est en train de changer petit à petit». Le public entendra aussi de la bouche de cet ancien ministre que «la Culture c'est l'âme d'une ville, sans culture et sans artistes, la ville n'a pas d'âme». La culture c'est ce qui rend une ville belle et attractive. Ce n'est pas tout. Pour Driss Alaoui Mdaghri, il faut pour réussir cette attractivité, éviter l'amateurisme. «Il faut avoir de l'ambition et viser les standards internationaux». Le public présent à cette conférence et un peu déçu par toutes les absences apprendra également qu'au Maroc, l'imagination est malheureusement bridée. «Il n'y a rien de grand dans ce monde qui n'ait été fait sans rêve, malheureusement au Maroc nous ne laissons pas libre cours à notre imagination», renchérit Alaoui Mdaghri. Le groupement Amitié Maroc-Monaco Fabienne Gategno, présidente du groupement amitié Maroc-Monaco était l'invitée d'honneur à la conférence sur la place de l'art et des artistes dans la ville à Casablanca mardi 20 avril à l'Ecole des Beaux-Arts de Casablanca. Elle a énuméré les activités culturelles qui lient le Maroc et Monaco. Cette Association récente a commencé à créer des ponts entre ces deux pays en 2009 à travers une exposition d'artistes peintres marocains à Monaco. Abdellah Hariri, et Abderrahim Ouardane étaient de la partie.