Le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, a décliné les grands chantiers dans le secteur médiatique lors d'une rencontre régionale samedi à Agadir. Selon le ministre de la communication, Mustapha El Khalfi, le déséquilibre entre le développement de la presse électronique et l'essoufflement de la presse écrite ne fait que refléter les nombreux défis auxquels fait face le domaine. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi, a tenu une « journée de communication régionale » samedi à Agadir. Il s'agit d'une première régionale du genre, selon le ministère. Lors de cette rencontre, le ministre a décliné les grands chantiers et principaux axes de réforme de son département. Appuyer la presse régionale Mustapha El Khalfi a déclaré que, dans le contexte mondial actuel, « le secteur médiatique, toutes tendances et catégories confondues, est appelé [...] à opérer sa mue selon une approche participative basée sur quatre principes, à savoir la mise à niveau du secteur (un nouveau Code de la presse, un Conseil national de la presse), la reconnaissance juridique de la presse électronique, le renforcement de l'auto-organisation de la profession et l'assimilation des nouveautés technologiques ». Le ministre a mis l'accent sur les atouts et potentialités d'Agadir et sa région en tant que pépinière d'une presse régionale bien typée, en dépit des contraintes propres à l'exercice du métier, indique un communiqué du ministère. Toutefois, Mustapha El Khalfi a mentionné l'« essoufflement de la presse écrite » dans la région: le nombre de publications régulières étant passées de 30 à 4. Pour ce qui est de la presse amazighe, la région de Souss-Massa-Drâa est passée de 10 publications amazighes à une seule paraissant de façon régulière à l'échelle nationale. Un essoufflement qui s'accompagne d'un développement de la presse électronique puisque la région dispose d'une vingtaine de sites électroniques, dont quatre au moins sont parmi les plus influents du fait qu'ils sont devenus une « source d'information », a indiqué le ministre. À l'échelle nationale, ce déséquilibre entre le développement de la presse électronique et l'essoufflement de la presse écrite ne fait que refléter, selon El Khalfi, les nombreux défis auxquels fait face le domaine. Le ministre cite « l'encadrement, la formation et la qualification », des pré-requis devant lui permettre de garantir la pluralité, la participation responsable au débat politique et social et la contribution au rayonnement de la région en tant que pôle prometteur de développement, dans le contexte de la régionalisation à l'œuvre au Maroc », rapporte la MAP. Les chantiers cinématographiques et audiovisuels Lors de cette rencontre régionale, le ministre de la Communication a annoncé la tenue au printemps prochain d'un « colloque devant être sanctionné par un cahier de charges ou un contrat-programme » du secteur cinématographique ainsi que la création prochaine d'un Institut supérieur des métiers audiovisuels et du cinéma et l'ouverture, sur un portail électronique pour garantir transparence et émulation, de la concurrence devant les sociétés de production. Enfin, pour ce qui est du secteur audiovisuel, le ministre a insisté sur la nécessité pour le Maroc de relever le défi du passage au numérique à l'aune de juin 2015 et de répondre aux attentes et aspirations des spectateurs marocains et du besoin impératif d'élargir la couverture radiophonique et télévisuelle. * Tweet * *