Après un long bras de fer, les syndicats de la santé et la tutelle décident de reprendre le dialogue pour sortir le secteur de la crise qui le gangrène. La commission mixte reprendra le travail en début de semaine. les parties en cause sont enfin arrivées à trouver un terrain d'entente. Dégel de la tension entre le ministère de la Santé et les syndicats du secteur. Après un long bras de fer, les deux parties sont enfin arrivées à trouver un terrain d'entente. Mercredi dernier, une réunion s'est tenue entre les membres des syndicats les plus représentatifs du secteur de la santé et la tutelle. Objectif : sortir le secteur de la crise qui le gangrène. Pour rappel, les derniers mois de cette année ont été marqués par une série de grèves et sit-in des professionnels de la santé, organisés en guise de protestation contre l'insatisfaction de leurs revendications. La réunion de mercredi dernier fut l'occasion pour les deux protagonistes de discuter autour de la même table. Transparence et solutions Dans un communiqué commun, les quatre syndicats à savoir l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM), la Confédération démocratique du travail (CDT) et la Fédération démocratique du travail (FDT) se félicitent d'abord de la réunion et des décisions prises en concertation avec Houssein El Ouardi. « La rencontre s'est caractérisée par la transparence et la franchise. Nous avons discuté de la situation critique de la santé nationale et des éventuelles solutions susceptibles de sortir le secteur de cette crise. Le ministre de la Santé s'est engagé à entreprendre toutes les mesures nécessaires pour aboutir à cet objectif», soulignent les quatre syndicats. À l'issue de cette réunion, tenue à l'invitation du ministre de la Santé, il a été décidé de réactiver la commission mixte entre le ministère et les syndicats signataires du protocole d'accord du 5 juillet 2011 relatif au dialogue social. La commission, composée du ministère de la Santé, du syndicat national de la santé affilié à la CDT, de la fédération démocratique de la santé dépendant de la FDT, de la fédération nationale de la santé de l'UGTM et de la fédération nationale du secteur de la santé de l'UNTM, reprendra son travail en début de semaine pour l'application des différentes clauses de cet accord cadre portant sur l'amélioration de la situation du personnel de la santé. La commission se chargera notamment de préparer les textes de loi nécessaires à la mise en œuvre du protocole d'accord. Des indemnités diverses Pour rappel, ledit protocole prévoit l'augmentation de la valeur actuelle des indemnités sur la garde et l'astreinte à hauteur de 50% ainsi que la création d'une prime de rentabilité afin d'encourager les fonctionnaires œuvrant dans les établissements de santé relevant du ministère à participer au développement du secteur. L'accord prévoit également la création de l'indemnité de responsabilité des médecins et des infirmiers principaux exerçant dans les centres de santé et les dispensaires ruraux. Il stipule également la mise en place d'une rémunération d'exercice dans les zones reculées et le versement d'une indemnité aux fonctionnaires participant à la couverture sanitaire des événements. Il a été également convenu de régler la situation des infirmiers lauréats des écoles de formation (promotions 92,93,94 et 95) en leur accordant notamment une ancienneté supplémentaire de deux ans et en appliquant l'équivalence de leurs diplômes avec la licence correspondant à l'échelle 10. À ce sujet, il a été décidé l'ouverture d'un parcours de formation LMD pour la formation des infirmiers. Lors de la réunion du mercredi dernier, le Ministre de la Santé s'est engagé à activer les projets de loi dont la révision des textes juridiques régissant la profession d'infirmier. Par ailleurs, le communiqué des quatre syndicats annonce qu'une convention a été signée entre les ministères de la Santé et de l'Emploi pour l'application du décret ministériel modifiant le statut des infirmiers, donnant droit aux titulaires du diplôme de « technicien spécialisé » dans une branche paramédicale, délivré par les établissements privés agréés par l'Etat, de participer aux concours de recrutement au sein du secteur public. toutefois, il ne faut pas s'attendre à une application immédiate, poursuivent les signataires, arguant que cela exigera beaucoup de temps. Entre les lignes, il faut comprendre que cette décision ministérielle ne s'appliquera jamais * Tweet * *