Novembre 1955. Allal El Fassi expose sa conception du «Grand Maroc». Une conception selon laquelle les frontières de royaume s'étendaient jusqu'au Sénégal et au Niger englobant Colomb-Béchar, Tindouf et la Mauritanie. Le 25 février 1958, feu Mohammed V appuie les revendications marocaines à M'Hamid Al Ghizlane lors d'une visite qualifiée d'historique par les tribus locales. [...] Novembre 1955. Allal El Fassi expose sa conception du «Grand Maroc». Une conception selon laquelle les frontières de royaume s'étendaient jusqu'au Sénégal et au Niger englobant Colomb-Béchar, Tindouf et la Mauritanie. Le 25 février 1958, feu Mohammed V appuie les revendications marocaines à M'Hamid Al Ghizlane lors d'une visite qualifiée d'historique par les tribus locales. Le Maroc considérait en fait que ce territoire est une province marocaine séparée momentanément de l'empire chérifien par le colonisateur. Un an auparavant, Nouakchott devient la capitale mauritanienne. Le 28 septembre 1958, l'Assemblée territoriale proclame la République islamique de Mauritanie. L'indépendance du pays est proclamée le 28 novembre 1960 malgré l'opposition du Maroc et de la Ligue arabe, qui déclarent le pays « partie intégrante du Maroc », refusant ainsi de reconnaître le nouvel Etat. Certaines factions de l'Armée de libération se rebiffent, mènent et organisent une opération repoussée par les forces conjointes franco-espagnoles. Malgré la farouche opposition et les contestations virulentes des représentants du Maroc, la République mauritanienne devient membre de l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1961, sous la direction de Mokhtar Ould Daddah, premier président de la nouvelle République. La hache de guerre sera définitivement enterrée en 1970 avec la signature d'un traité à Casablanca mettant un terme aux revendications marocaines. Trois ans plus tard, la Mauritanie intègre la Ligue arabe. * Tweet * *