Sidi Ifni de nouveau plongée dans la violence. Les autorités ont arrêté deux personnes, dans la nuit du mardi au mercredi, pour avoir voulu occuper les locaux du district de police. L'accalmie aura duré près d'une année à Sidi Ifni. Selon l'agence Maghreb Arabe Presse, les forces de l'ordre sont intervenues, dans la nuit du mardi à mercredi, pour disperser un attroupement en utilisant des bombes lacrymogènes et ont procédé à l'arrestation de deux « fauteurs de troubles » qui seront déférés devant la justice dès clôture de la procédure d'usage. Les autorités locales indiquaient hier que les personnes interpelées faisaient partie d'un groupe d'une centaine d'individus qui auraient tenté d'occuper les locaux du district de police de la ville de Sidi Ifni pour libérer deux personnes interpellées précédemment à la demande du Parquet. «Ce groupe particulièrement violent a procédé à des jets de pierres à l'encontre des forces de l'ordre, causant plusieurs blessés «, a ajouté la même source à la MAP. Par ailleurs, des sources locales apportent une toute autre version des faits : Jeudi dernier, des diplômés chômeurs observent dans la journée un sit-in dans le port de la ville, bloquant l'accès à plus d'une dizaine de camions. Le lendemain, les forces de l'ordre, en réponse au mouvement de protestation, procèdent à l'arrestation, en pleine rue, de quatre personnes appartenant notamment à l'association « Camping Assomoud » ou encore au Mouvement 20 Février. C'est alors qu'une première manifestation nocturne est organisée le soir du vendredi 28 septembre, au quartier Boulalem. Samedi 29, les personnes arrêtées sont déférées au parquet de Tiznit, en présence d'un délégué de l'Association marocaine des droits humains. Ce dernier demande une expertise médicale notamment en raison des traces de violence constatées sur les corps des personnes interpellées. La requête est ignorée et la demande de liberté provisoire est rejetée pour les détenus qui allaient passer leur première nuit à la prison de Tiznit en attendant le procès fixé lundi 1er octobre. Selon les mêmes sources, une manifestation des familles des détenus, appuyées par l'Association marocaine des droits humains, est organisée dans la soirée du 30 septembre où les manifestants ont demandé la libération de leurs proches. Lundi 1er octobre, les détenus sont présentés devant le juge d'instruction qui fixe la première audience du procès au mercredi 3 octobre. La manifestation de mardi est, selon des témoins sur place, celle des familles des détenus accompagnées de plusieurs militants associatifs qui ont sillonné les rues du quartier Boulalem dans la nuit du mardi au mercredi. L'altercation entre forces de l'ordre et manifestants aurait éclaté lorsque ces derniers, arrivés au niveau du district de police de la ville. * Tweet * *