C'est au tour de l'Union socialiste des forces populaires (USFP) de préparer la succession de son premier secrétaire, Abdelouahed Radi. L'élection sera à l'ordre du jour du 9e congrès dont la date vient d'être fixée : du 14 au 16 décembre. Les membres du Conseil national du parti de la Rose ont fixé au 14 décembre la date de la tenue du 9e congrès du parti. Les projecteurs sont braqués sur l'USFP. A l'issue de sa réunion du dimanche 30 septembre, le Conseil national du parti a annoncé la tenue de son 9e congrès du 14 au 16 décembre, une date proche de la commémoration de l'anniversaire de l'assassinat du co-fondateur de l'USFP Omar Benjelloun, le 18 décembre. Le choix de la date a été dicté par la symbolique que représente cette célébration et l'importance, pour les militants du parti, de préserver ses principes pour lesquels Benjelloun a payé de sa vie. Un message clair que l'USFP transmet à ses membres appelés, cette année, à préparer la succession de leur dirigeant actuel Abdelouahed Radi. L'élection du nouveau premier secrétaire du parti sera donc l'événement le plus important et le plus attendu. Une seule candidature officielle Si la liste des candidatures officielles ne sera connue qu'un mois avant le congrès, Habib El Malki a bien annoncé la sienne depuis quelques semaines déjà. Connu et reconnu, ce membre du bureau politique du parti se dit prêt, aujourd'hui, à reprendre le flambeau, malgré les turbulences que traverse son parti. C'est même l'une des raisons qui justifie sa volonté de pourvoir au poste de premier secrétaire. « Le prochain premier secrétaire devra incarner le rôle du rassembleur dont la mission sera d'unifier les rangs du parti. Si j'ai annoncé ma candidature, c'est pour déclarer ma volonté de rendre la vie interne du parti plus transparente, plus ouverte et rétablir la cohésion », explique Habid El Malki au « Soir échos ». Réorganiser « la vie du parti » et lui permettre de retrouver son chemin, c'est un défi auquel fera face le successeur de Radi. « Le parti a vécu une hémorragie interne, il a perdu une partie de ses militants, de ses élites et de sa popularité auprès des citoyens comme le démontrent les dernières élections. Il faudra les récupérer grâce à une base claire rappelant les impératifs démocratiques du parti », estime-t-il. Et de souligner que la clé pour désamorcer cette crise réside dans le rétablissement de la confiance à l'intérieur et à l'extérieur de l'USFP. Si les élections du parti donnent raison à Habib El Malki, il devra donc trouver le moyen de concrétiser cette confiance. « C'est la première priorité pour établir la base d'une nouvelle construction. A cela il faudra ajouter deux éléments essentiels : les femmes et les jeunes. Il est impératif de leur accorder une bien meilleure place au sein de notre parti réputé être le parti du changement. Sans les femmes et les jeunes, les couches les plus dynamiques de la société, ce sera difficile de se rattraper », insiste le candidat. L'USFP devra surtout « rattraper » le mauvais score des élections en se préparant aux prochaines, une deuxième chance de redorer son blason. D'autres candidats en lice Habib El Malki ne sera pas le seul sur la liste des candidats. D'autres noms sont évoqués par des militants notamment celui de Driss Lachgar et Fathallah Oualalou. Egalement membres du bureau politique, ils auraient toutes leurs chances pour concurrencer El Malki. « Quel que soit le candidat, il doit disposer non seulement d'une volonté mais d'une vision claire du rôle que joue actuellement l'USFP dans l'opposition. Il devra lui permettre de mieux remplir cette mission dans un cadre institutionnel et social à travers les syndicats et les associations », fait remarquer une source sûre au parti. Et de préciser que le parti a réellement « besoin d'un leader ». « Ce sont les militants et les militantes du parti qui sauront reconnaître la personne qui répondra le mieux à leurs attentes. Ils pourront ainsi lui faire appel et lui proposer de se porter candidat », ajoute cette source soulignant que seuls la réputation et le programme du candidat pèseront sur les élections. La réunion du conseil national a donc lancé les préparatifs adoptant des facilités de candidatures. « Les critères ont été allégés cette année pour réduire au maximum les embûches aux nouveaux candidats. A titre d'exemple, il suffit d'avoir un parcours de 10 ans au sein du parti pour se présenter alors qu'avant il était de 15ans. Les autres critères ne sont pas insurmontables notamment celui de la collecte des signatures au nombre de 150 seulement », indique le député de l'USFP Ali Elyazghi. L'USFP ouvre de grandes portes à plus de candidats, cette année. Ils auront à mener une campagne de trois semaines encadrée par le parti et user de leur talent pour convaincre.