Chakib Benmoussa, le président du Conseil économique et social vient de présenter son premier rapport au roi Mohammed VI, vendredi 28 septembre. En voici les grandes lignes. Benmoussa a déclaré qu'il faut moderniser les relations professionnelles au sein de l'entreprise pour renforcer la compétitivité. Le premier rapport du Conseil économique et social (CES) au titre de l'exercice 2011, tel qu'il a été adopté par son assemblée générale le 28 juin 2012, vient d'être présenté au roi Mohammed VI vendredi dernier. Lors de sa présentation, le président du Conseil, Chakib Benmoussa a souligné que le Maroc a tiré son épingle du jeu en 2011, une année qui a connu des bouleversements particuliers tant sur le niveau politique, social ou économique. Toutefois, Benmoussa considère que même si le Maroc dispose d'atouts certains, dans un contexte de crise internationale, le pays affronte des fragilités économiques et financières accrues et des défis sociaux persistants. Sur le plan économique, l'accroissement sans précédent des dépenses de compensation et le ciblage insuffisant de ces dépenses montrent les limites de ce type d'intervention en termes d'équité sociale et d'efficacité économique, prévient Benmoussa. Des exportations sous pression Par ailleurs, Benmoussa a ajouté que le creusement du déficit commercial met parallèlement en relief la nécessité de développer et de promouvoir les exportations, en tirant profit des stratégies sectorielles, mais aussi en agissant sur la régulation des échanges et la facilitation des procédures, la consolidation et la diversification des relations commerciales et l'élaboration d'un nouveau cadre réglementaire régissant le système de défense commerciale. Le déficit commercial souligne aussi la compétitivité insuffisante des entreprises et des produits marocains, a-t-il dit. Consommer le « made in morocco » Dans ce sens, a poursuivi Benmoussa, le Conseil appelle à ériger la compétitivité en axe majeur des politiques publiques et invite à accorder une priorité au secteur industriel qui constitue le cadre privilégié de l'innovation et de la préservation de l'emploi, en levant les contraintes qui entravent son développement. À l'instar de ce qui est pratiqué par plusieurs pays, une action destinée à encourager la production et la consommation de produits marocains gagnerait à être menée en concertation avec les acteurs publics et privés concernés, a-t-il préconisé. * Tweet * *