Après plusieurs mois de discussions infructueuses, les délégations du Soudan et du Soudan-Sud étaient réunies hier au siège de l'Union Africaine pour trouver un accord de paix. Les présidents du Soudan, Omar Al Bachir et du Soudan du Sud, Salva Kiir, hier à Addis Abeba. Les présidents du Soudan, Omar Al Bachir et du Soudan du Sud, Salva Kiir, se sont rencontrés hier à Addis Abeba alors que la pression internationale est de plus en plus forte pour mettre un terme à un conflit de près de cinquante ans entre les deux anciens adversaires. Les délégations des deux pays rivaux font traîner en longueur les discussions qui ont débuté plusieurs mois avant que le Soudan du Sud ne fasse scission d'avec la plus grande nation africaine en juillet 2011 après un vote massif en faveur de l'indépendance faisant suite à plusieurs décennies de guerre. Le Soudan du Sud a hérité des trois quarts des ressources pétrolières du Soudan d'avant la partition mais est restée dépendante des infrastructures du Nord pour les acheminer jusqu'à la mer Rouge. Parmi les questions qui étaient sur la table hier, on note la possession de régions frontalières contestées, particulièrement celle d'Abyei, ainsi que la constitution d'une zone frontière démilitarisée après des affrontements sanglants. La zone tampon permettra également de couper les routes de soutien aux forces rebelles dans les zones en crise soudanaises du Sud Kordofan et du Nil Bleu où Khartoum accuse Juba de fournir une aide à ses anciens alliés durant la guerre contre le Nord. Des rebelles que les autorités soudanaises veulent désormais anéantir. Optimisme De multiples séries de discussions n'ont pas permis d'aboutir à un accord, mais les deux camps ont déclaré qu'ils étaient désormais optimistes alors que la menace de sanctions du Conseil de sécurité des Nations unies se fait de plus en pressante et qu'un signal positif a été envoyé par une rencontre en tête à tête entre les deux présidents à la mi-juillet, la première depuis les combats frontaliers ayant opposé les armées des deux pays entre mars et mai. « Nous sommes toujours en présence de difficultés, mais nous espérons que nous pourrons parvenir à un accord », a dit Atif Kiir, porte-parole de la délégation sud-soudanaise aux discussions qui se tiennent sous l'égide de l'Union africaine (UA) dans la capitale éthiopienne. « Le sommet doit aboutir à un compromis global entre nos deux pays, ayons espoir », a déclaré pour sa part à la presse dans la nuit de samedi à dimanche son homologue soudanais Badr el-din Abdullah. Toutefois, il faut souligner qu'à l'heure où nous mettions sous presse, aucune information relative à cette réunion au siège de l'UA n'était encore disponible. * Tweet * *