Tout le monde aime Baddou Zaki et tout le monde voudrait qu'il soit de nouveau le coach de l'équipe nationale. Il y a 95% voire 100% de chance que cela se produise… Baddou Zaki est le grand favori pour reprendre les rênes de l'équipe nationale du Maroc. Eric Gerets, c'est fini. Pression populaire, parlement et autres voix ont décidé de son sort : la fédération s'est exécutée. Son départ à moins d'un mois du match retour de l'équipe nationale face au Mozambique a laissé un vide énorme. Le président de la fédération royale marocaine Ali Fassi Fihri a réuni son bureau fédéral en vue de limoger Gerets et dans la foulée a chargé Abdelilah Akram, de constituer une commission pour désigner le futur sélectionneur. Le travail a commencé depuis lundi. Quatre candidats sont en en lice : Aziz El Amri, Rachid Taoussi, M'hamed Fakhir et le grand favori Baddou Zaki. Selon la commission, tous ces entraineurs sont logés à la même enseigne. Mais les rumeurs disent le contraire… Un seul entraineur aurait les faveurs: Baddou Zaki. Il faut rappeler qu'à chaque défaite ou mauvais score sous l'ère Gerets, c'était son nom qui revenait avec nostalgie. D'où vient cette unanimité ? Zaki, héros depuis 2004 Lors de son arrivée au siège de la fédération royale marocaine de football, Zaki a été acclamé et reçu en sauveur. Depuis 2004, le nom du natif de Sidi Kacem est sur toutes les lèvres. Logique au regard de son palmarès. Zaki a été le seul entraineur marocain à atteindre la finale de la coupe d'Afrique des nations en Tunisie, une finale perdue face à l'hôte de la compétition (2-1). Ayant débuté sa carrière de footballeur à l'AS Salé, il fut très vite repéré par le Wydad au sein duquel il a remporté le championnat et la coupe du trône. « L'homme de fer » a également été sollicité par le RCD Majorque, avec qui il a passé six bonnes années à côtoyer les grands d'Espagne. Son passage a fortement marqué la petite île, qui le lui a bien rendu. pour beaucoup sa forte personnalité et ses décisions judicieuses, font de lui l'homme de la situation, quand bien même sa relation avec le président de la commission ne serait pas au top. Abdelilah Akram est le président du Wydad de Casablanca, club que Zaki avait entrainé de 2008 à 2010. L'ancien gardien de buts des Lions de l'Atlas n'aurait également pas l'assentiment de son ancien capitaine, au sein de l'équipe nationale, Nouredine Naybet, également membre de cette commission. Pourtant lors d'une réunion de la commission parlementaire des secteurs sociaux, le nom de Zaki a fait l'unanimité. Ce dernier aurait présenté un projet pour prendre les rênes de l'équipe nationale jusqu'en 2015, et aurait même promis de remporter cette CAN, qui sera organisée au Maroc. De quoi faire pencher les votes de son côté… Rachid Taoussi, l'outsider Il serait le plus proche après Baddou Zaki, pour reprendre le poste. Taoussi, actuel entraineur des FAR, a un bon historique tant sur le plan national qu'africain. Avec le MAS, il a pu gagner la supercoupe africaine ainsi que la coupe de la CAF. Deux succès de taille ! Son expérience continentale pourrait être décisive dans sa nomination. Des blocages pourraient néanmoins faire surface : la fédération avait bloqué sa nomination au poste d'entraineur des All Stars du Maroc qui devaient affronter le Barça. La FRMF avait manifesté son mécontentement en refusant que le match soit joué sur un stade géré par l'instance. Taoussi aurait quand même ébloui les membres de la commission par son programme détaillé. Aziz El Amri, le moins aimé Il est l'entraineur du Moghreb de Tétouan. En une année, il a pu réaliser avec la Paloma Blanca ce qu'aucun entraineur n'avait fait. Il est le premier à avoir remporté la première Botola Pro au Maroc. El Amri est un homme charismatique mais qui selon les rumeurs, ne ferait pas l'affaire pour l'équipe nationale. Son programme présenté devant la commission n'aurait paraît-il pas convaincu ses membres. El Amri est également natif de Sidi Kacem et est toujours l'entraineur du MAT. M'hamed Fakhir, le réaliste Lié au Raja par un contrat de quatre ans, il est difficile pour lui de quitter son club après un début de saison exceptionnel. C'est lui qui a choisi les recrues ainsi que la façon dont les Verts joueraient leur saison. Quelques voix rajaouies sont contre le choix de Fakhir comme sélectionneur de l'équipe nationale. Ce qui pourrait également faire défaut, c'est les objectifs dévoilés par Fakhir : M'hamed souhaiterait conduire les Lions uniquement pour le match contre le Mozambique, et dévoiler son programme après la rencontre. Chose que la commission ne souhaite pas, puisqu'elle aspire un entraineur sur la durée. M'hamed Fakhir connaît bien les rouages du métier puisqu'il avait qualifié les Lions de l'Atlas à la CAN 2010 en Egypte. * Tweet * *