Aucun signe annonciateur d'éclaircie sur le marché automobile marocain. Ce dernier continue de subir le rétrécissement de la demande locale. Les nouvelles statistiques fraîchement publiées par l'Association des importateurs de véhicules au Maroc (AIVAM) ne laissent aucun doute que les effets de la crise économique internationale sont toujours là. 10,51%, tel est le reflux qu'ont enregistré les ventes de voitures neuves à fin mars. C'est ainsi que pour le seul mois de mars, les immatriculations de voitures neuves se sont repliées de 7,01% à 8.552 unités. Pour plus de détails, devançant la société mère, la filiale de Renault Dacia caracole toujours en tête avec 1.439 unités commercialisées contre 1.489 un an auparavant, soit un repli de 3,36%. A la deuxième marche du podium, on trouve Renault. Les immatriculations de la marque au losange se sont inscrites en légère baisse de 1,46% à 1.415 unités. Sa compatriote Peugeot réalise, cette fois, un bond en avant en surclassant la Sud Coréenne Hyundai. C'est ainsi que la marque au lion se hisse au troisième rang, avec 844 nouvelles immatriculations contre 887 unités écoulées à la même période de l'année précédente. Bien que la marque sud-coréenne cède du terrain, elle gagne toutefois en termes de ventes, totalisant ainsi 568 unités distribuées, soit une hausse de 3,84% en comparaison annuelle. La troisième marque française Citroën boucle la liste des Top 5. Il s'agit d'un pas en avant pour la marque aux chevrons, malgré la rétractation qu'ont connue les ventes de 5,70% à 529 unités. Et si un constructeur automobile peut se targuer des performances réalisées, c'est bien l'Américain Ford. Ce dernier a, bel et bien, profité de la tendance baissière de l'activité des concurrents pour commercialiser sur le marché 469 véhicules contre 389, marquant ainsi un bond de l'ordre de 22,14% en comparaison annuelle. Par contre, un de ses concurrents qui a subi, de plein fouet, les contre performances du marché de l'automobile est Kia. Cette marque sud-coréenne semble dénouer avec ses années fastes où elle a dominé le segment des citadines. L'engouement n'est plus au rendez-vous ! C'est ainsi qu'elle a vu ses ventes s'affaisser de plus de 29% tombant ainsi à 456 nouvelles immatriculations contre 644 une année plus tôt. Les moments difficiles que vivent actuellement -et vivront les années à venir- les marques asiatiques en général est à attribuer au différentiel sur les droits de douane par rapport aux marques européennes, selon le GIVET. Ce différentiel devrait s'établir à 17,5% à partir de 2012. Déjà en 2009, les importateurs de véhicules européens ont gagné une part de marché de 6 points, passant ainsi de 45% en 2008 à 51%, toujours selon le GIVET. La bataille médiatique qui s'est déclarée dernièrement entre les importateurs de véhicules européens et ceux non-européens montre l'enjeu d'un tel marché.