L'Association marocaine de sensibilisation contre le dopage a porté plainte auprès du parquet général de Casablanca. La série d'échecs de la délégation marocaine aux JO et les cas de dopage ont nui à la réputation de l'athlétisme marocain à Londres. Abdeslam-Ahizoune Mohamed-Ouzzine Depuis la fin des Jeux olympiques de Londres, nous n'avons vu que des paroles. Aucune réelle action ou réaction sur ce qui s'est passé durant les jeux et le résultat décevant du sport national, notamment de la part des responsables, ou des dirigeants de l'athlétisme marocain. Le ministre de la jeunesse et des sports avait promis une refonte du sport national qui viendrait par étapes. D'ailleurs, il devrait donner une conférence de presse pour expliquer cette stratégie lors de la première semaine de septembre. La fédération royale marocaine d'athlétisme quant à elle, a réuni son bureau fédéral pour mettre la lumière sur cette participation. Une réunion qui n'a rien apporté de nouveau. Cependant, l'Association marocaine de sensibilisation contre le dopage (Amsds) vient de faire le premier pasen se tournant vers la justice. Dans un communiqué, dont Le Soir échos détient copie, l'association explique qu'« après la série des scandales liés au dopage et selon la lettre royale du 24/10/2008, l'association choisit de porter ce dossier devant la justice ». L'Amsds a porté plainte devant le parquet de Casablanca pour qu'il ouvre une enquête sur ces scandales qui « durent depuis longtemps déjà ». « Le fléau est devenu très fréquent ces dernières années tant au niveau consommation que vente. Les substances illicites peuvent être trouvées partout », explique le communiqué. L'association a ajouté, toujours selon le communiqué, qu' « elle avait déjà incité les deux ministres des sports précédents, Nawal el Moutawakil et Moncef Belkhayat à réagir, mais cela n'a pas suivi ». Ils auraient, selon le communiqué de l'association, « cédé aux lobbies du sport ». Londres, à oublier C'est le pire résultat des Marocains dans l'histoire des JO avec en plus de cas flagrants de dopage. . Si Hicham El Guerrouj avait ramené deux médailles d'Or des JO d'Athènes en 2004, la délégation de 2012 a ramené quant à elle, deux cas de dopage flagrants, celui de Meryem Alaoui Selsouli et Amine Laalou. Ils étaient les meilleurs espoirs marocains. Le hic, c'est qu'ils n'ont même pas foulé la piste synthétique de l'Olympic Stadium. Laalou devait prendre part à la course du 1500 m alors que Selsouli allait participer à la course des 1500 m dames. Elle qui avait réalisé le meilleur résultat de l'année sur la distance à Paris. Elle avait suscité l'intérêt de tout le Maroc et les responsables avec. Tout cela à cause d'une substance du nom du « Furosémide ». Selsouli venait de purger une peine de suspension de deux ans (de 2009 à 2011) toujours à cause de dopage. À Paris, elle avait établi le meilleur temps mondial de l'année au 1 500 M avec un temps de 3'56″15″‘. Elle a aussi amélioré son précédent record marocain de trois secondes. Seul Abdelaati Iguider a pu sauver l'honneur de l'athlétisme national. Il avait même été attendu une heure dans la zone mixte par le président de la Fédération royale d'athlétisme, Abdeslam Ahizoune. Iguider avait décroché le bronze sur 1500 m. Meriem Alaoui Selsouli et Amine Lahlou ont été exclus de la compétition pour dopage, et risque la suspension à vie pour Selsouli et une suspension de deux à quatre années pour Laalou. Aouita sort de son silence Il avait fait sa sortie juste après la découverte des cas de dopage, lui qui était présent à Londres. Said Aouita, l'ancien champion olympique, avait qualifié de scandaleux ce genre de pratique à un tel niveau mondial. Aouita avait promis de « tout dire » à la fin des JO et dans une conférence de presse qu'il organiserait après le retour de la délégation marocaine de Londres. Aouita a déclaré qui' « il avait gardé le silence durant trop longtemps. Il était temps d'appeler les choses par leurs noms ». Il avait ajouté qu' « il détient des secrets d'une extrême importance et je les dévoilerai à partir du 12 août, au terme des Jeux olympiques». Il avait même appelé à la démission du président de la fédération Abdeslam Ahizoune. Rien de cela. L'ex champion olympique s'est rétracté à la dernière minute. Il a expliqué qu'il « veut garder secret le linge sale de la fédération d'athlétisme pour lui ». L'ancien champion du monde, champion olympique et également ancien directeur technique national au sein de la FRMA, avait souligné qu'il « avait rencontré le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane et Mohammed Ouzzine à Ifrane ». Une rencontre de deux heures où il a pu explique à Benkirane sa vision des choses concernant l'athlétisme marocain. Le parlement s'en mêle Les scandales de l'athlétisme marocain à Londres ainis que d'autres résultats décevants, animent le parlement. La commission parlementaire des secteurs sociaux a convoqué pour, le 11 septembre, les responsables concernés pour qu'ils répondent à leurs questions. La commission a convoqué notamment le ministre de la jeunesse et des sports Mohamed Ouzzine, Ali Fassi Fihri, le président de la FRMF ainsi que le premier responsable de l'athlétisme marocain Abdeslam Ahizoune, le président de la fédération d'Athlétisme. Hosni Benslimane, le président du Comité National Olympique Marocain devrait également être présent lors de cette séance de vérité. * Tweet * *