Après l'inquiétude suscitée par l'absence d'intérêt de la part des importateurs suite à l'appel d'offres lancé par l'Office national interprofessionnel des céréales et des légumineuses (ONICL) pour l'import de 300 000 tonnes de blé tendre, le département dirigé par Aziz Akhannouch tient à rassurer. La collecte de blé tendre se poursuit dans de bonnes conditions, selon le ministère de l'Agriculture. Le communiqué du ministère de l'Agriculture précise que «Compte tenu des engagements du Maroc dans le cadre des accords de libre-échange avec les Etats-Unis et l'Union européenne, le Maroc est tenu de lancer des appels d'offres pour importer du blé tendre sous des conditions douanières préférentielles». Mais comment explique-t-on alors l'absence d'offres suite aux derniers appels d'offres du 13 et 15 août pour l'utilisation du contingent américain et européen ? L'explication est toute simple selon le ministère : les importateurs se sont abstenus «à cause des prix de revient jugés moins compétitifs par rapport aux prix des blés offerts sur le marché local et compte tenu de leur disponibilité». Cependant, il ne peut y avoir une crise ou un quelconque blocage selon le ministère qui se dément formellement qu'il y ait eu recours aux restrictions des exportations américaines ou européennes pour le Maroc. « Ainsi, toute présomption de restriction des exportations de céréales par ces pays vers le Maroc est sans fondement », ajoute le communiqué. Un stock de 4 mois L'autre paramètre à prendre en considération, c'est la poursuite de la campagne de collecte du blé tendre au niveau national. Cette dernière «se poursuit dans de bonnes conditions», selon les services du ministère de l'Agriculture. A la fin de la première semaine d'août, 13,9 millions de quintaux ont été récoltés, ce qui dépasse même les prévisions initiales. Pour ce qui est du stock en blé tendre détenu par les opérateurs, ce dernier devrait rester à fin août à un niveau très confortable de 17,5 millions de quintaux, soit l'équivalent de plus de 4 mois d'écrasement des minoteries industrielles. A noter qu'en comparaison avec la campagne précédente où la production nationale était pourtant nettement supérieure (42 millions de quintaux au lieu de 27 millions de quintaux cette année), le stock détenu par le Maroc à fin août 2011 était de 18,6 millions de quintaux et a permis un recours aux importations qu'à partir de la deuxième quinzaine de novembre. Et au ministère de conclure : «Le gouvernement continuera de suivre de près la situation de la collecte, l'évolution du stock du pays en blé tendre ainsi que celle des fondamentaux du marché mondial et ne devra recourir de nouveau aux importations qu'après l'écoulement de la plus grande partie de la récolte nationale». * Tweet * *