Les rebelles syriens se sont emparés lundi d'un poste de contrôle clé basé à Anadane situé à cinq kilométres au nord-ouest de Alep. Un prise décisive pour la suite des opérations. Lundi, les rebelles se sont emparés du poste de contrôle clé de Anadane entre Alep et la frontière turque. Si c'était en tennis, on aurait dit qu'ils ont remporté un set en attendant la fin de la partie. Lundi, les rebelles syriens qui combattent sous la bannière de l'Armée syrienne libre (ASL) ont engrangé un point positif en s'emparant du poste de contrôle clé à Anadane, une courroie de transmission de renforts et de munitions dans la ville d'Alep. « Le poste de contrôle d'Anadane, à cinq km au nord-ouest d'Alep, a été pris à 05H00 (02H00 GMT) après dix heures de combats », a affirmé le général rebelle Ferzat Abdel Nasse. Cette prise est plus que déterminante car elle permettra aux rebelles de relier la partie Nord de la Syrie avec la frontière Turque où ils ont érigé leur quartier général. Dimanche, le Conseil national syrien (CNS) a lancé un appel du pied «aux frères et amis» pour un renforcement de leur arsenal militaire. « Nous voulons des armes qui nous permettraient d'arrêter les chars et les avions de combats », a déclaré Abdel Basset Sayda président du CNS. Cette conquête intervient trois jours après que l'armée syrienne ait déclenché une offensive à Alep à pour y déloger l'ASL présent sur les lieux depuis le 20 juillet dernier. La tactique des soldats loyaux à Bachar al-Assad obéit à la triptyque suivante : encercler les rebelles, couper leurs postes de ravitaillement, puis les déloger progressivement des quartiers qu'ils tiennent. Au plan diplomatique, Bachar al-Assad perd un allié en la personne de Khaled al-Ayoubi, plus haut diplomate syrien en poste au Royaume-Uni. Cinquième défections depuis le début des affrontements. Bataille médiatique Tous les moyens semblent appropriés pour fragiliser l'adversaire. En dehors des fronts, les deux parties mènent aussi une intense stratégie de propagande par l'entremise de canaux interposés. La ville de Salaheddine, principale fief des rebelles, cristallise les attentions. A en croire le quotidien officiel syrien Al Watan « l'armée syrienne a commencé une opération très délicate à Alep pour (…) faire régner l'autorité de la loi et libérer les Alépins des terroristes envoyés de différentes régions du monde pour faire tomber l'Etat ». De son côté, Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep a annoncé que ses troupes ont « repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars». Front diplomatique La France qui prendra la présidence du Conseil de sécurité au mois d'août va proposer une réunion au sein de l'instance pour stopper les violences. « Nous allons demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel, à la fois pour essayer d'arrêter les massacres et préparer la transition politique », a annoncé le chef de la diplomatie française Laurant Fabius. Selon l'observatoire Syrien des droits de l'homme 20 000 personnes ont perdu la vie en 16 mois de combats. * Tweet * * *