Les pays du Sud et de l'Est de la Méditerranée dans lesquels la Banque européenne pour la reconstruction et le développement projette d'investir cette année demeurent confrontés à de graves difficultés dans un climat d'incertitude croissante. Selon la BERD, les investisseurs ont opté pour l'attentisme en Egypte, Maroc, Tunisie et la Jordanie, du moins à court terme. Les économies de l'Egypte, Maroc, la Tunisie et la Jordanie, ont pâti du recul du tourisme, de l'IDE (investissement direct étranger) et des échanges commerciaux, et que les investisseurs ont opté pour l'attentisme, du moins à court terme », c'est ce qui ressort du dernier rapport des Perspectives économiques régionales de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Les auteurs estiment que l'ensemble des pays de la région d'opérations de la BERD vont connaître en 2012 et 2013 une croissance plus faible que prévu en mai, essentiellement du fait d'une révision à la baisse des prévisions de croissance concernant la Russie notamment. D'une manière générale, la région continue de souffrir de la crise de la zone Euro. 2012 difficile pour le Maroc Le rapport estime par ailleurs que la croissance économique dans la région du Sud et de l'Est de la Méditerranée (SEMED) est restée généralement très faible. Tous les pays de la région SEMED ont accru les dépenses publiques au chapitre de prestations sociales et de subventions face aux pressions sociales, ce qui a contribué à creuser les déficits budgétaires de manière générale. L'emploi reste un problème chronique dans les quatre pays concernés, en particulier chez les jeunes. La solution à ce problème est susceptible d'être prolongée à la lumière de l'activité économique modérée. C'est ainsi qu'au Maroc la BERD s'attend en 2012 à une croissance plus faible étant donné les liens étroits du Maroc avec la zone Euro. La progression du PIB réel n'a été que de 2,8% au 1er trimestre 2012, provoquant une aggravation du déficit courant cette période. * Tweet * * *