La 8e édition du Forum de l'éducation innovante InnovaTICE s'est tenue lundi à Rabat. L'occasion, pour Microsoft et le ministère de l'Education nationale, de récompenser des enseignants ayant apporté une touche innovante à leur méthode pédagogique. Mohamed El Ouafa, ministre de l'éducation nationale et Samir Benmakhlouf, DG de Microsoft Maroc, entourés par les vainqueurs de la 8ème édition du concours des enseigants innovants Le Forum de l'éducation innovante InnovaTICE, anciennement connu sous l'appellation « Forum des enseignants innovants », commence de plus en plus à se faire connaître dans les rangs des membres du corps de l'éducation nationale. Preuve en est la mobilisation autour de l'événement, idée originale de Microsoft et du ministère de l'Education nationale, qui s'est organisé pour la 8e année consécutive lundi à Rabat. Cette année, ce ne sont pas moins de 208 enseignants de tout le pays qui ont participé au concours lancé en décembre dernier par le ministère, en envoyant leurs productions pédagogiques numériques. Une manière d'encourager ces enseignants, habituellement empêtrés dans leurs cahiers et leurs tableaux, à utiliser les nouvelles technologies pour diffuser le savoir. Mais aussi faciliter l'apprentissage de leur discipline auprès de leurs élèves. Des prix ont été remis dans trois catégories, à savoir la meilleure production multimédia individuelle, la meilleure production multimédia en groupe, ainsi qu'à la meilleure scénarisation pédagogique intégrant les TIC. Des prix « Taalim.ma » ont également été décernés à quelques mains ouvrières du portail, qui ont notamment permis aux lycéens de vérifier leurs notes détaillées lors du baccalauréat 2011. Pour 2012, il a été annoncé hier que même les élèves en première année de lycée auront accès au même service sur Taalim.ma. Des salles multimédias inutilisées Seulement, si la grande salle où s'est tenu le forum laisse prédire un bel avenir aux TIC dans l'éducation, la réalité n'est pas toujours aussi rose dans les petites salles de classe où œuvrent chaque jour ces enseignants. Même si des fonds sont mobilisés pour équiper les établissements en matériel informatique, le ministre Mohamed El Ouafa lui-même a confié son inquiétude. Une inquiétude face à la non-utilisation des salles multimédias mises à disposition des élèves dans certains établissements scolaires. « Certains directeurs d'établissements ont affirmé ne pas ouvrir les salles multimédias de peur que les élèves ne cassent le matériel informatique qui s'y trouve ». A méditer… Le ministre promet qu'un effort sera fourni dans ce sens dès la rentrée scolaire prochaine. Un encouragement supplémentaire en faveur du Maroc dans ce domaine se concrétisera cependant en août prochain. En effet, c'est la ville de Marrakech qui a été choisie pour accueillir le concours arabe des enseignants innovants. Ils ont dit : Mohamed El Ouafa, ministre de l'Education nationale « Aider l'enseignant à trouver les informations » Le partenariat avec ce type d'entreprises démontre que les TIC peuvent jouer un grand rôle dans l'amélioration de la qualité de l'enseignement. Si nos manuels scolaires et notre enseignement sont satisfaisants, on soulève cependant deux problèmes. Il faut donner la capacité à l'enseignant d'avoir accès aux informations nécessaires à l'amélioration de ses méthodes pédagogiques. D'autre part, il faut lui donner les moyens d'améliorer son comportement vis-à-vis de ses élèves.
Samir Benmakhlouf, DG de Microsoft Maro « Plus d'ordinateurs dans les écoles » Il arrive parfois que l'élève ait des informations plus développées que son enseignant sur un sujet donné, ce qui peut mettre le professeur dans l'embarras. L'élève va lui-même chercher des informations sur Internet. Des pays cherchent à améliorer ce volet, comme le Portugal qui a mis 2 millions d'ordinateurs à disposition des écoles, et en Turquie qui en a installé 16 millions récemment. On espère qu'au Maroc, le même effort sera fourni. Il faut que plus d'entreprises se mobilisent aussi dans ce sens. Le partenariat public-privé peut permettre d'améliorer le niveau de l'enseignement.