Dans le cadre de la Caravane pour l'Afrique organisée par Maroc Export et qui sillonnera le Gabon, le Cameroun et le Burkina-Faso, Le Soir Echos a rencontré pour vous, Yéro Boly, ambassadeur du Burkina à Rabat. Entretien. « Nous souhaitons que la coopération entre nos deux pays soit basée sur des relations gagnant-gagnant », déclare Yéro Boly (en médaillon). Quels sont les produits d'exportation du Burkina-Faso qui pourraient intéresser le marché marocain ? Nous avons une gamme de produits variés tels que l'or, le coton, l'amende de Karité, les produits artisanaux et bien d'autres qui peuvent intéresser le marché marocain. Il y a des relations d'échanges qui existent déjà entre nos opérateurs économiques et ceux du Maroc. Depuis 1996, nous avons signé un certain nombre d'accords avec le Maroc dans le but de faciliter ces échanges économiques. Concernant les exportations du Maroc vers le Burkina-Faso, il y a lieu de citer, de façon générale, les matériaux de construction, les produits pharmaceutiques et vétérinaires, les équipements agricoles et des produits agroalimentaires. Comment qualifierez-vous les relations entre les deux pays ? Nos relations bilatérales sont excellentes et dynamiques. La commission mixte maroco-burkinabé va d'ailleurs tenir sa prochaine session à Ouagadougou, les 18 et 19 mai prochain. Et cette bonne coopération ne se limite pas seulement au volet économique. Le Burkina fait former bon nombre de ses cadres dans les universités et écoles du royaume. Nous avions, grâce à l'expertise marocaine, maitrisé la technique d'ensemencement des nuages qui nous a permis de mieux arranger notre pluviométrie. Nous avons aussi une forte coopération dans le domaine de la construction des barrages et de même que la culture du blé. Le Burkina a de grands potentiels en matière agricole et le Maroc nous assiste. Sur le plan culturel, à travers le FESPACO (ndlr : Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou) notre pays a beaucoup d'échanges avec le reste du continent et le Maroc est l'un de nos principaux partenaires. Et nous allons renforcer ces liens culturels à travers le cinéma et autres. Quelles sont les attentes du Burkina par rapport à la caravane de Maroc Export? Les attentes du Burkina sont importantes et je salue cette initiative de Maroc Export qui permettra aux investisseurs des deux pays de mieux présenter les opportunités d'affaires qui s'offrent. La partie burkinabé saisira cette occasion pour exposer à ses partenaires marocains tout le dispositif juridique et institutionnel mis en place en vue de faciliter les échanges. Nous avons une législation qui permet d'accueillir et de sécuriser les investissements et qui favorise la création d'entreprise. Le Burkina jouit d'un environnement des affaires sain pour offrir d'importantes opportunités aux investisseurs marocains. Et toutes les mesures sont déjà prises sur le terrain pour faire de cette rencontre maroco-burkinabé un grand succès. Et continuerons de travailler dans ce sens à travers le suivi de ce qui aura été décidé entre les deux parties à l'issue de cette caravane. Avez-vous un message à l'endroit des investisseurs marocains? Le Burkina est un pays stable et ouvert. Nos performances en matière d'affaires et surtout de sécurité des investissements ont été reconnues dans le rapport doing business 2011. Nous sommes donc prêts à accueillir des investisseurs et des prestataires de service. J'invite donc nos partenaires marocains à profiter de ce cadre propice pour dynamiser notre coopération économique. Nous souhaitons que la coopération entre nos deux pays soit basée sur des relations gagnant-gagnant. * Tweet * * *