La seconde édition du Marrakech du rire se tiendra dans la cité ocre du 6 au 10 juin 2012, Jamel Debbouze continue de semer l'humour. Eclairage. Jamel Debbouze en compagnie de Hassan El Fad lors de la conférence de presse organisée à Paris. Levée sur le pied de guerre à 5 heures du matin, arrivée à l'aéroport Mohammed V à Casablanca, décollage à 8 heures, atterrissage à 12 heures à Paris, l'agence Mosaïk, ne lésine pas sur le plan de communication de la seconde édition du Festival international d'humour Marrakech du rire, qui se tiendra du 6 au 10 juin 2012. Si Rabelais nous rappelait en son temps que « le rire est le propre de l'homme », pour les organisateurs de cet événement très attendu, et son initiateur, Jamel Debbouze, l'humoriste qui a définitivement marqué de sa griffe la scène artistique française et marocaine, cette dernière décennie, rire est également une chose sérieuse. 16 heures, conférence de presse à l'Institut du monde arabe (IMA) où médias marocains et français sont réunis. Le chef d'orchestre de ce jeune rendez-vous, que l'on devine déjà incontournable dans la cité ocre, débarque le sourire en bannière et l'humour au coin des lèvres. Jamal Debbouze, rompu à l'esprit de troupes, de Canal + et de la bande de copains, propre à la chaîne cryptée à ses débuts, suscite toujours autant de fous-rires auprès de l'assistance et confère à cette conférence un ton moins convenu, qu'à l'accoutumée. « Je me présente, Jamel Debbouze, je suis très fier d'être à l'origine de ce festival et très heureux de vous présenter la seconde édition », lâche-t-il sans ambages. La première question, évoque le bilan de la première édition du Festival international d'humour, Marrakech du rire, qui a éclos l'année dernière, venant asseoir à présent, le rayonnement de la cité ocre. « C'est un bilan ultra positif, cette édition a répondu aux demandes et aux sollicitations de ceux qui nous ont soutenus, aux artistes étrangers, au public marrakchi. Cette aventure s'est déroulée Des humoristes de renom feront le déplacement à Marrakech pour participer au festival. sans prise de tête, seule l'urgence de faire rire nous importait. Le festival Marrakech du Rire est autant né de cet élan collectif que par amour du Maroc. Ce sont les Marocains qui m'ont offert ma première opportunité artistique. Des associations marocaines nous ont fait venir ici, au début, et c'est fort de leur soutien, que j'ai pu réaliser le parcours que j'ai fait. Je connais très bien le Maroc pour y avoir passé mon enfance, j'ai appris à y découvrir le milieu artistique, les salles, c'est un terrain que j'ai longtemps sillonné », précise Jamel. Budget du festival passé ? 2 millions d'euros et 1 500 euros de bénéfice, pour Jamel, qui me confie plus tard « hram aâlik », toujours des questions d'argent, lorsqu'il retrouve les journalistes marocains. Peu avant, alors que les rires fusent, après l'interview d'Oscar Sisto, qui nous explique les trois Master Class destinés aux jeunes artistes marocains, à l'issue desquels, ils présenteront un spectacle, le 9 juin à Dar Attakafa Daoudiate, nous sommes priés par un membre de l'organisation, Parisien bon teint, de « faire moins de bruit ». C'est que notre frère humain, a oublié que nous sommes africains, et qu'on aime la déconne au Maroc… Au menu de ce programme riche et diversifié, une brochette d'artistes issus de la rive Nord et Sud : Hassan El Fad, qui est l'initiateur du spectacle, la Halqa, mise en scène par lui-même. Pensée telle une transposition théâtrale populaire, dans un contexte contemporain, cette expression marocaine, aujourd'hui entrée au patrimoine national et universel, lancera les festivités de cette 2e édition. Jeudi 7 juin, c'est Eko, jeune Marocain, qui enflammera Dar Attakafa Daoudiate, comme l'incisif, Abdelakader Secteur, au Théâtre Royal, au fil de ses chroniques de vie algérienne, dont il dissèque les travers. Le Canado-marocain Rahid Badouri sera sur la scène du Théâtre Royal, vendredi 8 juin, l'excellent Gustave Parking, à l'Institut français, samedi 9 juin, comme la troupe Tensift à la salle Dar Attakafa Daoudiate. Les scènes ouvertes des 7 et 8 juin, permettront aux jeunes talents de s'exprimer : un concours se tiendra à Marrakech en amont du festival, les lauréats s'y produiront. Autre jalon important, Awaln'Art s'associe au Marrakech du rire, et assurera une parade de clôture du festival. Artistes de talent, apanage du rire, transmission à la jeunesse, le cercle vertueux de ce 2e Marrakech du rire peut éclater.