Ils n'étaient que 842 coureurs au départ de la deuxième étape du marathon des sables. En plus de cela, cinq coureurs ont dû abandonner la course. L'étape a relié Oued Al Aatchane à Taourirt Mouchane sur une distance de 38,5 Km. Les coureurs ont dû faire face à un climat aride, plus sec que lors de la première étape, avec par moments des vents de sables. Mais rien de tout cela n'a empêché Rachid El Morabiti de garder le rythme, même si des fois, il s'est laissé dépasser par le Jordanien Salameh Al Aqra notamment au check point 2 (CP2). Finalement, El Morabiti a couru la distance en 2h 50min 24sec. La deuxième place est allée au Jordanien Salameh Al Aqra, troisième lors de la première étape. Al Aqra a parcouru les 38,5 Km en 2h 52min 38sec, à deux minutes d'El Morabiti. Mohamed Ahensal est arrivé troisième cette fois-ci en enregistrant un temps de 2h 53min 42sec. L'étape a connu aussi l'arrivée en quatrième position du marocain Al Akad Aziz avec un chrono de 3h 00min 19sec. Laurence du désert Laurence Klein, la Française a semblé être à l'aise dans cette deuxième étape. Elle est entrée en tête comme à son habitude. Son chrono a été de 3h 51min 06sec. Au classement général, elle est 26e. La Britannique Jennifer Ann Salter est venue derrière, en deuxième position. Salter a fait la course en 4h 03min 53sec. Elle est 33e au général. Et puis, il y a la Française Baillet Karine, qui prend la troisième position. Baillet a piqué la place à la Marocaine Meryem Khali. Karine a terminé la course en 4h 15min 18sec. Quant à la Marocaine Khali, son chrono a affiché 4h 18min 41sec. Sécurité Sur la ligne de départ, à 8h30, lundi 9 Avril, le directeur de course, Patrick Bauer, a fait son discours habituel. Il a annoncé que les coureurs ont 11 heures au maximum pour terminer la deuxième étape. Ce qui veut dire que le dernier devait faire son entrée vers 19h30 au plus tard. Pour la première étape, un participant n'est pas rentré à temps. Les organisateurs ont dû dépêcher un hélico pour le ramener. Les coureurs portent autour du pied « un transpondeur ». Une sorte de bracelet magnétique qui permet de les localiser par GPS facilitant la tâche des contrôleurs, à chaque check point, pour noter les temps de course. Avant le départ, quelque chose d'inhabituel s'est produit. Un intrus a été intercepté par trois agents de sécurité. Il n'a pas de permis pour rester là. Il n'est pas membre d'une équipe. Il accompagne une équipe « solidarité islamique » qui participe au marathon. Son bivouac est juste à côté. «Le règlement dit qu'il n'a pas le droit de rester sur les lieux », explique cet agent de sécurité. Les participants n'ont rien remarqué. Tout s'est passé discrètement, sans que l'individu n'insiste davantage. Un GPS humain Sous ces cieux désertiques, il n y a ni route, ni signalisation. Notre seul guide : le chauffeur, un vrai GPS humain. Il connaît les chemins par où on doit passer, très aisément. La plupart des chauffeurs du marathon sont de la région, et parlent Amazigh ainsi que la Darija. Notre chauffeur nous explique qu'il est né à Oued Sba'a. Il raconte que cette appellation vient du fait que des lions vivaient dans cette région, depuis déjà des siècles. On connaissait le lion de l'Atlas, là, on a découvert que le lion du désert existait aussi. Oued Sba'a est à quelques encablures de la frontière algérienne. D'ailleurs, depuis notre bivouac, à Taourirt Mouchane, on peut facilement voir les montagnes algériennes. On peut également voir le poste militaire installé par les FAR, pour sécuriser les frontières. Demain sera un autre jour avec une nouvelle étape pleine de surprises.