Le deuxième cycle de négociation, en vue de sceller un accord de libre-échange (ALE) entre le Maroc et le Canada, devait avoir lieu en janvier dernier, mais le calendrier électoral marocain a chamboulé le programme des rencontres. Quoiqu'il en soit, les gouvernements des deux pays ont repris contact pour aller de l'avant sur cet important dossier. De l'autre côté de l'Atlantique, le gouvernement Harper a impliqué les entreprises canadiennes à travers des consultations publiques sur ce projet d'accord. Les entreprises sondées n'ont pas émis de réserves quant à la conclusion de cet accord, bien au contraire, elles ont toutes pressé le gouvernement canadien pour une signature rapide d'une entente globale avec le Maroc. L'agriculture en premier lieu Pour le Canada, un ALE avec le Maroc pourrait améliorer la présence canadienne dans la région. Cet ALE avec le Maroc serait en effet le premier accord du genre à être signé entre le Canada et un pays d'Afrique. Lors de la première série de pourparlers qui s'est déroulée à Ottawa du 11 au 14 octobre 2011, le ministre canadien de l'Agriculture, Gerry Ritz, n'avait pas caché que « ces négociations revêtent une grande importance pour les agriculteurs canadiens, puisque les produits agricoles, le blé et les légumineuses à grains en particulier, sont présentement les éléments principaux des échanges commerciaux avec le Maroc ». Chez nous, les professionnels de l'agriculture s'accordent à dire que cet accord peut faciliter l'entrée des produits agricoles marocains sur le sol canadien avec plus de souplesse au niveau des contrôles imposés par les autorités canadiennes. Le Maroc et le Canada opteront sans doute pour un accord de libre-échange global, encore faut-il que la logistique et le transport soient repensés et que les 5 600 km séparant les deux pays ne constituent pas un obstacle pour l'amélioration des échanges commerciaux.