Les hommes politiques français sont de plus en plus hostiles à l'égard de Carlos Ghosn, PDG de Renault. Et ce, au point de demander à l'Etat français, actionnaire du constructeur, le départ de Ghosn en raison de la délocalisation des emplois au Maroc à travers l'ouverture de l'Usine de Tanger. Aussi, dans sa sortie d'hier pour présenter les résultats du groupe qu'il dirige, le PDG s'est montré confiant, et pour cause: à fin 2011, le constructeur a réussi à générer un free cash-flow opérationnel de 1 084 millions d'euros dans ses activités automobiles, alors qu'il visait 500 millions. Quant au chiffre d'affaires, il s'établit à 42,63 milliards d'euros, en hausse de 9,4%. A juste titre, donc, Carlos Ghosn a souligné que « Renault a fait face aux différentes crises qui ont émaillé l'année et dépasse l'objectif de free cash-flow fixé pour 2011 ». Cependant, le PDG de Renault a refusé de quantifier le niveau de cash-flow attendu cette année, jugeant qu'un tel exercice ne serait « pas raisonnable » en raison des incertitudes qui planent toujours sur le marché européen, attendu en baisse de 3 à 4%. Mais en déclarant: « Nous sommes sur le bon chemin, nous disposons de nombreuses opportunités. Quand Renault entrera par exemple en Chine, on peut imaginer l'accélération de la croissance que l'on aura ».