Le président de la commission des relations extérieures de l'Association américaine «Young Democrats of America», Thione Niang, a effectué un déplacement de quatre jours au Maroc, durant lequel il a visité les provinces du Sud et Fès. Profondément attaché au Maroc, Niang, un Américain d'origine sénégalaise, était membre de la campagne présidentielle de Barack Obama. Dans cet entretien, il nous parle de son séjour au Maroc, des jeunes et la politique et, bien entendu, d'Obama. Thione Niang Quel est l'objectif de votre visite de quatre jours au Maroc ? Quel est l'objectif de votre visite de quatre jours au Maroc ? Ma visite au Maroc est sur une invitation de l'université Al Akhawayn et le cercle des jeunes démocrates. Elle a principalement un message d'espoir adressé exclusivement aux jeunes Marocains de s'engager dans le développement de leur pays. Au Maroc comme dans d'autres pays que j'ai visités, j'essaie de véhiculer ce même message à savoir inviter les jeunes à s'investir pleinement dans l'action politique. Les jeunes sont l'avenir des pays. C'est à nous jeunes de créer les conditions du bien-être des futures générations et également de nous-mêmes. C'est à nous de le faire et ce n'est pas à l'Etat ou à une partie tierce de le réaliser à notre place. Durant votre voyage au Maroc vous avez effectué un déplacement au Sahara… Oui, effectivement. A Laâyoune, j'ai rencontré Mohamed Jelmousse, le gouverneur de la région. J'ai eu également des entretiens avec les Chioukhs des tribus, les représentants des associations des droits de l'Homme au Sahara, le cercle des jeunes démocrates du Sahara et, bien entendu, les médias. De ma visite au Sahara, j'ai beaucoup appris sur le problème du Sahara. Aux Etats-Unis, on a besoin de sensibilisation sur cette question. Je suis très impressionné par le développement du Maroc notamment au niveau des infrastructures et du réseau autoroutier. Cela n'a rien à voir avec les pays d'Afrique subsaharienne. Quel bilan faites-vous de ce déplacement au Maroc? C'est un bilan qui ne peut qu'être positif. Je suis très satisfait de ce voyage. Les Marocains sont très hospitaliers et très ouverts. Au Maroc, je suis chez-moi. Les jeunes Marocains comme leurs homologues aux Etats-Unis partagent les mêmes valeurs. Je suis très impressionné par le développement du Maroc notamment au niveau des infrastructures et du réseau autoroutier. Cela n'a rien à voir avec les pays d'Afrique subsaharienne.
Et politiquement… Il est prématuré d'établir un bilan politique de ma visite. Il faut beaucoup de temps. Tout ce que je peux vous dire, c'est que j'ai beaucoup appris de ce voyage au Maroc, notamment sur la jeunesse marocaine et sa volonté de changement. Lors de mes voyages à travers les pays, je demande toujours aux jeunes de participer à la politique, d'être des acteurs de changement afin d'aider leur gouvernement. Et surtout qu'ils ne baissent pas les bras et qu'ils croient en eux. C'est ce que nous avons fait aux Etats-Unis lors de la campagne de Barack Obama. Avec rien du tout et sans l'apport financier des grands network, nous avons changé notre pays. La preuve: le vote, dimanche, de la Chambre des représentants en faveur du projet de la couverture medicale (219 voix pour et 212 contre, ndlr). C'est une journée mémorable pour nous. Les gens ordinaires peuvent réaliser d'extraordinaires projets. Quelle est la place du Maroc dans la politique étrangère du président Barack Obama? Le royaume occupe une place importante dans la politique de Barack Obama. Dans son discours au Caire adressé au monde arabe, le président avait souligné notamment que le Maroc était le premier pays à reconnaître l'indépendance des Etats-Unis. Samuel Kaplan, l'ambassadeur américain accrédité à Rabat, a annoncé la semaine dernière que le président Obama pourrait venir au Maroc, pourriez-vous confirmer cette information? Je ne peux pas vous confirmer cette annonce. C'est le staff du président Obama qui devrait se prononcer sur cette question. Mais personnellement, je ne serais pas surpris de sa visite au Maroc. Barack Obama accorde une place particulière au royaume dans ses relations avec le monde musulman. Dans tous les cas, je serai au Maroc bien avant le président. Je tiens à répéter que je suis chez-moi.