Tandis qu'El Othmani revenait de son voyage en Ethiopie, c'est le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, Youssef Amrani, qui s'est rendu à New York. Objectif : présenter devant le Conseil de sécurité de l'ONU le projet de résolution visant à mettre un terme à la crise syrienne. Membre non permanent du Conseil de Sécurité depuis le 1er janvier 2012, le Maroc a tenu à marquer le pas en présentant un projet de résolution hautement sensible. Présents aussi sur place, le chef de la diplomatie qatari et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil Elarabi, ont tous deux pris la parole pour expliquer le processus d'élaboration de ladite résolution, ainsi que l'énumération des principaux efforts établis par la Liguer arabe pour tenter de résoudre la crise syrienne. Lors de son allocution, Amrani a tenu à rappeler que « Le Maroc a été l'un des premiers pays qui se sont portés volontaires et ont contribué à la mission des observateurs arabes », et ce « malgré les difficultés et les obstacles qui ont accompagné la mise en œuvre de leur mission humanitaire ». Quatre recommandations essentielles Pour le diplomate marocain, l'arrêt de la mission d'observation, décidée par la Ligue arabe, est justifiée, « compte tenu de la sérieuse détérioration de la situation, et de l'augmentation substantielle du nombre de victimes », précise Amrani. Concernant le projet de résolution présenté par le Maroc, celui-ci comporte quatre points essentiels : l'arrêt immédiat de toutes les violences et encourager le dialogue politique ; aider le peuple syrien à réaliser ses aspirations légitimes à la construction d'institutions politiques nationales ; maintenir la souveraineté de la Syrie, de son intégrité territoriale, de sa cohésion sociale et de son pluralisme ; et enfin l'exclusion de toute intervention militaire extérieure. Avant de conclure son allocution, Amrani a tenu à rappeler que « Ce projet, initié par le Maroc vise principalement à ce que le Conseil de sécurité soutienne la feuille de route élaborée par la Ligue arabe pour parvenir à une solution politique à la crise en Syrie ».