Le président ivoirien, Alassane Ouattara, en visite officielle à Paris, a appelé la France à participer à la reconstruction de son pays. Il a lancé un appel direct aux entreprises françaises lors de sa rencontre avec le patronat de l'Hexagone, vendredi, au dernier jour de sa visite de 72 heures. « Je vous invite à vous associer à la renaissance ivoirienne et à reprendre vos investissements et je vous exhorte, Mesdames et Messieurs les chefs d'entreprises françaises, à accélérer votre retour en Côte d'Ivoire. Sans sécurité, sans stabilité, sans paix, la croissance ne peut être forte et durable. Je peux vous affirmer que la paix est revenue en Côte d'Ivoire », a déclaré le chef d'Etat ivoirien devant une pléiade d'hommes d'affaires français. Elu dans des conditions pour le moins difficiles, Alassane Ouattara a conscience qu'il devra s'entourer d'investisseurs internationaux fiables pour sortir la Côte d'Ivoire de sa léthargie, qui n'a fait que trop durer. Quoi de mieux donc que de s'adresser à la France, ex-puissance coloniale, qui, de surcroit, a joué un rôle capital dans le dénouement de la crise post-électorale qui a ravagé le pays. « La Côte d'Ivoire est en marche pour redevenir rapidement un pays phare dans la sous-région. C'est une terre d'opportunités qui a besoin de vos talents, de votre savoir-faire. Je vous donne l'assurance que le processus démocratique en Côte d'Ivoire est irréversible », a-t-il assuré. Relance économique Cette visite de trois jours à Paris a donc été placée sous le signe de la relance de l'économie ivoirienne, car fort reste à faire pour que la population de ce pays retrouve le moral qui était sien pendant le boom économique des années 80-90. « C'est un grand plaisir de recevoir enfin, après tant d'années, un président démocratiquement élu de la Côte d'Ivoire », s'est réjoui, jeudi, le président français Nicolas Sarkozy, lors d'une rencontre entre les deux hommes. Alassane Ouattara a, entre autres, plaidé également pour une aide de la France auprès du Fonds Monétaire International (FMI) en vue d'accorder à la Côte d'Ivoire le statut de Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) d'ici la fin du premier trimestre de 2012. Ce statut permettra à son pays de bénéficier d'un allègement de sa dette.