Explosion des prix des légumes ! Ils ont atteint des niveaux vertigineux et donc pas du tout à la portée des petites bourses. Le Haut commissariat au plan (HCP), dans sa dernière note relative à l'indice des prix à la consommation (IPC), indique que ce dernier a connu en février dernier une hausse de 0,9% comparativement au mois précédent. Comme tout le monde le sait, ce sont les dernières intempéries qui expliquent cette flambée des prix. D'ailleurs, les inondations ont provoqué des effets catastrophiques sur les cultures maraîchères (pomme de terre, tomates…) de telle sorte que les exportations ont chuté de près de 70%, comme nous l'a confié dans une de nos précédentes éditions, Ahmed Mouissat, président de l'Association marocaine des producteurs et exportateurs de fruits et légumes (APEFEL). Pis, le marché connaîtra un sous-approvisionnement, voire une pénurie de deux à trois mois, avait-il alors indiqué. Ménagères, à vos marques ! Revenons à la langue des chiffres. Selon le HCP, cette augmentation du coût de la vie est due à «une hausse des prix des légumes de 17,5%». En fait, c'est tout le groupe des produits alimentaires qui a enregistré une hausse de 2%. Au moment où celui du non alimentaire enregistrait une petite variation de +0,1%. A fin février, l'inflation a décroché de 0,3%. Difficile d'en convaincre la ménagère. Si les légumes frais ont flambé entre janvier et février derniers, les prix des fruits n'ont augmenté que de 0,5%. En revanche, ceux des «huiles et graisses», du «pain et céréales» et du «lait, fromage et œufs» se sont inscrits en baisse respectivement de 1,5% pour les premiers et de 0,4% pour les deux groupes de produits suivants. Par ailleurs, et en comparaison avec le même mois de l'année précédente, le HCP fait état d'une quasi-stagnation de l'indice des prix à la consommation (+0,1%). Explication : «Cette augmentation résulte de la hausse de l'indice des produits non alimentaires de 1,2% et de la baisse de celui des produits alimentaires de 1,2%. Pour les produits non alimentaires, la variation s'inscrit dans une fourchette allant d'une baisse de 1,8% pour les «Communications» à une hausse de 3,8% pour l'«Enseignement». Et surprise, sur les deux premiers mois de l'année, le HCP parle d'une baisse de 0,3% des prix à la consommation. Un chiffre que le consommateur aura du mal à «avaler» vu que son alimentation lui aura coûté plus cher en ce début d'année. Pour ce qui est de l'indicateur d'inflation sous-jacente, il s'est inscrit en hausse annuelle de 0,2%. Par villes, Laâyoune reste la ville qui a enregistré la plus forte hausse des prix entre janvier et février avec 1,8%. Elle est suivie de près par Settat (1,7%), Béni-Mellal et Dakhla (1,5%) et Al-Hoceima avec 1,4%. Paradoxalement, la capitale économique demeure la ville où l'IPC a le moins augmenté (0,5%).