Voiture de circonstance aussi hâtivement conçue que magnifiquement réussie, la Jaguar XK 120 est élevé au rangde mythe. Frappée d'une beauté classique, la Jaguar XK 120 est née presque par hasard, pour pallier la défaillance d'un fournisseur. Quelques mois seulement avant le Salon de Londres de 1948, la nouvelle berline MK 12 attend désespérément sa carrosserie. La firme britannique jaguar, qui venait de réaliser un très prometteur six cylindres, ne pouvait se permettre de manquer ce rendez-vous. Premier moteur de grande série disposant d'un double arbre à cames, le XK s'inspirait directement de la course et sa présentation dans une voiture de sport est subitement devenu une idée des plus séduisantes. Un triomphe surprenant Styliste au «coup de crayon» très sûr, William Lyons fige alors rapidement, autour de ce moteur, les lignes d'un roadster au caractère sportif. Les maîtres tôliers se mettent aussitôt à l'ouvrage et en deux semaines seulement, les panneaux d'aluminium sont formés dans leur version définitive. L'heure n'est plus à l'hésitation et l'urgence de la situation, interdisant toute retouche, explique ainsi la pureté et l'élégante simplicité des lignes.Baptisée XK 120 (pour 120 miles/heure) et proposée à un prix ridiculement bas, la nouveauté reçoit un accueil triomphal au Salon de Londres. Improvisation géniale, la XK 120 n'a pas seulement de l'allure. Elle est plus performante que toutes ses rivales de l'époque. La rigidité de son châssis et ses suspensions modernes permettent d'exploiter pleinement l'énorme potentiel d'un moteur qui se distingue par sa souplesse et sa robustesse.Tous succombent à son charme, des amateurs de voitures de sport aux badauds. Les pilotes les plus renommés forgeront sa gloire en circuits et en rallyes. Les plus grandes stars hollywoodiennes feront sa fortune et celle de Jaguar, sous le soleil de Californie.