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Deux icônes tirent leur révérence
Publié dans Le Soir Echos le 19 - 01 - 2012

Les chansons du Maestro Rouicha comme celles du groupe Lemchaheb, dont Mohamed Soussdi (à droite) fut l'un des leaders, resteront gravées à jamais dans la mémoire des Marocains.
Mohamed Rouicha, le Farid El Atrach du Moyen-Atlas
Mohamed Rouicha, le Farid El Atrach du Moyen-Atlas
« C'est un grand artiste. Il était notre professeur. Je suis abattue par cette nouvelle », a déclaré Cherifa. Celle qu'on surnomme la Diva du Moyen-Atlas n'oublie pas tout l'enseignement qui lui a été transmis par celui qu'elle considère comme son maître :« Les souvenirs sont ceux d'une personne philosophe, avec laquelle on a partagé de grands moments », confie-t-elle au Soir échos. Né en 1950 à Khenifra, Mohamed Rouicha a eu une carrière lumineuse. Il est connu pour ses compositions audacieuses et pour son amour inconditionnel de l'outar, cet instrument traditionnel devenu son compagnon de tous les temps. « Dans l'imaginaire marocain, il est synonyme de quelque chose de futile et d'insignifiant, puisque les mendiants s'en servaient dans les bus et les cars. Or, c'est un instrument historique. Menacé de disparition, j'ai voulu le sauver et faire de lui un instrument musical marocain à part entière », déclarait le défunt Rouicha dans un de ses entretiens à la presse.Sa première chanson a été enregistrée en 1964, mais ce n'est qu'en 1979 qu'il sera véritablement confirmé musicien professionnel.
C'est à travers sa maîtrise de la fusion entre plusieurs répertoires que Rouicha parvient à asseoir sa propre école. « Rouicha était un génie. Il a donné le meilleur de lui-même pendant plus d'un demi siècle », témoigne le chercheur Driss Kaydssi, un de ses amis proches, spécialiste de la musique amazigh. Humble et ouvert, Mohamed Rouicha a réussi à explorer des œuvres de plusieurs chercheurs et intellectuels dans le patrimoine musical et poétique amazigh.Rouicha est décédé avant une ultime soirée-hommage que ses amis et la SNRT avaient programmée pour le 24 janvier au théâtre Mohammed V de Rabat. Son dernier spectacle date du 10 octobre à Oulmès. Chanteur et parolier prolifique alternant l'arabe et l'amazigh avec un bonheur égal, il s'est produit sur plusieurs scènes, au Maroc comme à l'étranger. Il laisse à la postérité deux garçons et deux filles et des dizaines de tubes.Les mélomanes de différentes générations n'oublieront pas de si tôt les airs envoûtants de ses chansons porteuses de la majesté du cèdre et de la grandeur du Moyen-Atlas, comme Chhal men Lila, Ya majmaa Al mouminine, Qulou lammimti ou encore sa dernière perle Inas Inas où il a déployé toute sa maestria.
Mohamed Soussdi, la voix du peuple
Il nourrissait l'espoir de voir renaître un jour Lemchaheb ; il est mort avant de voir son désir se réaliser. Mohamed Soussdi, l'une des voix d'or de ce groupe mythique est décédé à deux heures du matin le 17 janvier 2012. Dans le cœur de ses fans, un profond désespoir. « C'est une partie de l'âge d'or de la chanson marocaine qui disparaît avec lui », dira un de ses aficionados dans des propos au Soir échos. Leader du groupe Lemchaheb, il se distinguait par sa voix suave et son expression inimitable. Ses derniers souhaits étaient qu'il puisse un jour reprendre son activité, malgré les nombreux conflits au sein du groupe, depuis la disparition de Mohamed Batma et Lamrani. Mohamed Soussdi était considéré comme la voix du peuple. Dans les années 70, aux côtés de Mohamed Batma et de Moulay Chérif Lamrani, ils évoquaient déjà la possibilité d'un Printemps arabe, dans le texte désormais visionnaire de la chanson Majmaa El arab. L'artiste avait d'ailleurs déclaré dans un de ses propos : « Nous étions capables de soulever des sujets évités à l'époque par les partis politiques. Notre objectif était de défendre des valeurs de l'humain tout en exprimant, en premier lieu, l'amour de l'art et de la beauté. » Le défunt a laissé derrière lui une épouse et cinq enfants dont deux filles. Il a été inhumé le mercredi 18 janvier après la prière d'Addohr, au cimetière Achouhada de Casablanca.


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