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Tangiers Petroleum à la poursuite de l'or noir
Publié dans Le Soir Echos le 09 - 01 - 2012

Tangiers Petroleum vient de déposer sa demande d'introduction à AIM, un marché de la Bourse de Londres. Elle compte lever 67 millions de dirhams pour accélérer ses travaux d'exploration au niveau du bloc de Tarfaya. Après les études sismiques 3D sur 3 sites prometteurs, la compagnie veut passer vite à l'étape forage.
Les appétits des grands mondiaux de l'exploration pétrolière se font de plus en plus sentir pour être les pionniers à faire sortir l'or noir de nos terres. Comme a été révélé récemment par le Soir échos, l'un des groupes les plus actifs au Maroc est l'Australien Tangiers Petroleum. Ce dernier compte mettre les bouchées doubles pour mener à bien ses projets offshore à Tarfaya au sud du royaume. Jeudi dernier, le groupe a déposé sa demande d'admission au marché AIM (Alternative Investment Market), un marché d'échanges publics géré par le London Stock Exchange (LSE). La cotation sera admise probablement le 3 février prochain avec un code « TPET » dans la Bourse de Londres. L'objectif de cette opération est de lever environ 5 millions de livres sterling sur le marché, l'équivalent de 67 millions de dirhams qui seront destinés spécialement aux projets du groupe au Maroc. RFC Corporate Finance est le conseiller principal de cette opération, les sociétés de Bourse Shore Capital Stockbrokers et Old Park Lane Capital ont également été approchés pour suivre à côté de RFC cette introduction.
Le programme sismique 3D a commencé fin décembre
Cette décision est prise juste après l'annonce du groupe australien d'un important contrat le 24 décembre 2011. Il a conclu un accord avec Polarcus Samur pour commencer le programme sismique 3D sur les 677 km ² de son bloc offshore de Tarfaya. L'étude sismique a été conçue de façon à inclure trois des sites les plus significatifs de l'entreprise, à savoir Assaka, Trident, et TMA, qui représentent un potentiel de milliards de barils. «Tangiers est heureuse aujourd'hui de vous annoncer la conclusion d'un accord visant à accélérer l'acquisition d'un programme sismique 3D sur Assaka, Trident et TMA. Cela va accélérer considérablement les efforts d'exploration de Tangiers au Maroc et nous permettre d'avoir une visibilité quant à nos perspectives d'un potentiel de 1 milliard de barils sur ce site plus tôt que prévu», avait déclaré Mark Ceglinski, président de la compagnie pétrolière. Les trois sites ont été évalués par un consultant pétrolier mondial indépendant et a estimé le potentiel à 758 millions de barils de pétrole.
Des prévisions très optimistes qui ont poussé la compagnie australienne a accélérer le processus d'exploration. Il faudra environ 25 jours pour compléter l'acquisition sismique, a déclaré la compagnie. C'est donc le mercredi 18 janvier prochain que le programme sera complété dans le meilleur des cas. Par la suite, lorsque les données seront interprétées, il est prévu d'accélérer le projet du programme de forage d'exploration dans le bloc, a tenu à rappeler la compagnie.
8 prospects représentant un potentiel de 5 milliards de barils
Pour rappel, ce n'est pas les seuls sites que Tangiers Petroleum compte à son actif sur le bloc de Tarfaya. L'Australien a identifié le mois dernier trois nouveaux prospects après le traitement de données sismiques 2D. Le bloc Tarfaya couvre ainsi au total 8 permis sur 15 041 km2, à une cinquantaine de kilomètres des îles Canaries, avec des profondeurs de moins de 200 mètres.Nommés Apollo, Hermes et Hercule, ces nouveaux prospects se situent dans des intervalles du crétacé inférieur, dont des relevés antérieurs ont laissé espérer des réservoirs d'excellente qualité et des porosités au dessus de 25 %, pour la portion haute. Une fois l'interprétation du Crétacé inférieur achevée, Tangiers commencera à déterminer le volume des ressources. Comme ce fut le cas pour les prospects d'Assaka, Trident et TMA. Pour information, les prévisions du potentiel des 8 prospects détenus par Tangiers sont estimés à environ 5 milliards de barils. La compagnie pétrolière détient une participation de 75% dans les huit permis de Tarfaya, tandis que le gouvernement marocain, à travers l'OHNYM (l'Office national des hydrocarbures et des mines), contrôle les 25% restants.
Tarfaya attire
Dans la même région, à côté de Tangiers, on retrouve un autre géant mondial de l'exploration pétrolière, la compagnie irlandaise San Leon Energy. Entre 2008 et 2009, la société a effectué des études techniques qui se sont avérées concluantes et a pu déduire un potentiel de 62 litres d'huile extraite par tonne produite de schistes bitumeux. Ces mêmes études ont démontré que 50 milliards de barils peuvent être récupérés sur les 6 000 mètres carrés exploités, à environ 200 kilomètres au Nord de Tarfaya. Par rapport au contrat, c'est les mêmes pourcentages qui sont appliqués à la compagnie australienne, puisque San Leon a 75% du projet et les 25% restants sont détenus par l'ONHYM. Le projet a une durée initiale de trois ans, pendant lesquels San Leon aura l'exclusivité sur le terrain.


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