La pilule est le moyen contraceptif le plus utilisé par les Marocaines. Elles sont 63 % à l'adopter alors que 13 % restent encore fidèles à la méthode traditionnelle. La pilule garde toujours la cote auprès des Marocaines. Elle demeure le moyen de contraception le plus utilisé, malgré l'existence d'une variété de moyens contraceptifs pour maîtriser la fertilité : anneau vaginal, stérilet, injection, patch…Selon Naïma Samouh, Professeur à la Faculté de médecine Hassan II à Casablanca et chef de service de gynécologie-obstétrique à la maternité Lalla Meryem du CHU Ibn Rochd, 63 % des Marocaines utilisent la pilule alors que 13 % restent encore fidèles à la méthode traditionnelle. 3 % seulement préfèrent l'injection contraceptive. À la quête d'une relation «qualitative» La spécialiste s'exprimait lors d'une rencontre organisée récemment à Casablanca; où le débat a porté essentiellement sur l'anneau vaginal, ses avantages (discret, simple à utiliser, faible risque d'oubli puisque l'anneau est mis en place une fois par mois ) et ses effets secondaires. Naïma Samouh a également présenté un exposé sur la politique de planification familiale adoptée par le ministère de la Santé depuis 1965. « Au terme de plus de 40 ans de mise en œuvre de stratégies visant la réduction de la natalité, le Maroc a désormais rejoint le club des pays maîtrisant relativement ce phénomène », a souligné cette professionnelle. «Depuis 4 ans à peu près, les femmes viennent de plus en plus pour une demande plus qualitative, à la recherche du plaisir avec leurs conjoints». Docteur Amal Chabach, sexologue et coach conjugal. Par ailleurs, la rencontre a vu la participation du Docteur Amal Chabach, sexologue et coach conjugal et auteur du livre Le couple arabe arabe au 21e siècle, mode d'emploi. Son intervention était axée sur l'évolution de la perception de la relation sexuelle dans le couple marocain. « En 2000, très peu de femmes venaient consulter pour un problème sexuel. Progressivement, certaines ont commencé à consulter pour des «urgences», c'est-à-dire, pour un dysfonctionnement sexuel bien spécifique très fréquent, le vaginisme. Depuis 4 ans environ, les femmes viennent de plus en plus pour une demande plus qualitative, à la recherche du plaisir avec leurs conjoints », note-t-elle. Concernant les hommes, poursuit-elle, auparavant, ils consultaient pour des dysfonctionnements érectiles. Aujourd'hui, de plus en plus d'hommes veulent «un échange satisfaisant» à deux, plutôt qu'un plaisir unilatéral. Donc, ils consultent pour apprendre à contrôler leur éjaculation, pour retrouver leur désir sexuel, ou juste pour apprendre à mieux connaître le fonctionnement, les attentes et la réactivité de la femme pour une optimisation de leur union intime.